Les pièces détachées récupérées sur les véhicules hors d’usage par Echalier sont vendues sur place ou sur Internet.
Benjamin Sellier
A la fin de l’année, Bernard Echalier quittera l’entreprise que son père avait créée en 1971 et qu’il a, à son tour, dirigée et développée pour atteindre un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros en 2016.
« Je ne suis déjà plus le big chef », précise ce futur retraité qui a anticipé son départ. En effet, en 2012, il a noué un partenariat avec Paprec Group, qui est, selon son fondateur Jean-Luc Petithuguenin, « le premier groupe indépendant français de recyclage » avec un chiffre d’affaires d’1,5 milliard d’euros et 8.000 salariés. Depuis, Echalier Recyclage est entrée dans Paprec Group qui poursuit ainsi son maillage géographique. Elle est maintenant dirigée par David Lourme.
Employant aujourd’hui 185 personnes, l'entreprise Echalier a prospéré en développant des savoir-faire pour le recyclage de matières très différentes : métaux ferreux et non ferreux, papier, carton, plastiques, bois… « Cette entreprise multiproduits investit 1 à 2 millions d’euros par an pour améliorer ses process. Ce qui est important car nos métiers évoluent très vite », souligne Jean-Luc Petithuguenin. Son centre de tri de Clermont-Ferrand, qui traite chaque année 50.000 tonnes de matières issues de la collecte sélective réalisée auprès de 800.000 habitants du Puy-de-Dôme et de l’Allier, est, selon le dirigeant « l’un des plus modernes et des plus performants de France ».
Une expertise dans la déconstruction des véhicules
Autre particularité : le site de Saint-Ours-les-Roches est le seul du groupe où, avant d’être broyés, les véhicules hors d’usage (2.500 par an) sont systématiquement démontés afin que leurs pièces puissent être recyclées ou réemployées : elles sont vendues aux garagistes et particuliers, sur place et, depuis peu, par Internet. « Des sites du groupe vont reprendre ce savoir-faire », prévoit Jean-Luc Petithuguenin. En retour, son intégration dans Paprec Group va permettre à Echalier Recyclage de « travailler avec des clients qui ont une stature nationale ». C’est déjà le cas avec Ikea par exemple.
Cet article a été publié dans le numéro 2295 de Bref Eco.