Jean-Noël Negroni, Pdg des Trois Chênes : « Nous n’avons jamais eu autant d’innovations ».
Malgré les ennuis judiciaires de son ancien patron et la crise de la covid, le laboratoire Les Trois Chênes, spécialisé dans les compléments alimentaires et les cosmétiques naturels, poursuit sa croissance. Ses bénéfices lui permettent de rajeunir son outil productif et sa logistique.
Les actualités se bousculent au laboratoire Les Trois chênes qui a changé de mains en 2020. Fondée par Éric Favre, cette société qui fabrique et commercialise des compléments alimentaires et des cosmétiques à base de plantes a été rachetée à 76 % par le groupe familial originaire de Montluçon TGH-Together, présidé par Jean Rigondet. Celui-ci a également repris les activités Éric Favre Welness (distribution des produits par internet, salles de gym…).
Malgré les déboires judiciaires de son ancien dirigeant et la covid, le laboratoire, qui vend ses produits (3 Chênes, 3Cpharma, Color & Soin, Éric Favre) dans 12 000 pharmacies de France et 70 pays via des distributeurs, connaît une croissance ininterrompue. « Nous sommes pandémie-résistants », se félicite l'actuel Pdg, Jean-Noël Negroni. « Les pharmacies sont toujours restées ouvertes ce qui nous a permis de progresser de 3 à 4 % en 2020, les exportations explosant même de 30 % ». Le chiffre d'affaires 2020 a atteint 39 millions d'euros avec un Ebitda de 5,4 millions d'euros.
2021 enregistre des performances encore meilleures : la croissance devrait atteindre cette année 7 %, portant le chiffre d’affaires à 42 millions d’euros. Idem pour la filiale Éric Favre Welness qui va parvenir aux 14 millions d’euros.
La capacité de production sera multipliée par 5 ou 7
Résultat : l’outil productif n’est plus au gabarit ! Le laboratoire Les Trois Chênes a donc décidé d’investir. Et pas qu’un peu. On parle de 8 millions d’euros pour agrandir l’usine de Longessaigne. La surface va passer de 2 350 m² à 5 000 m² mais surtout, grâce au remplacement des machines vieillissantes par de nouvelles plus performantes, « la capacité de production sera multipliée par 5 ou 7 », se réjouit Jean-Noël Negroni.
« Nous avions confié une partie de la production à des partenaires. Nous allons la réinternaliser ». Pour faire fonctionner cet outil, 12 à 15 recrutements seront opérés d’ici la livraison de l’usine début 2023. L’effectif est à ce jour de 135 personnes. Cinq personnes ont été embauchées cette année au sein de la cellule R & D.
Deux millions d'euros pour la logistique
Autre conséquence de la croissance : le site logistique de Villechenève (où est aussi installé le siège) n’est plus adapté. Il sera déplacé dans un bâtiment de 5 000 m² à Vindry-sur-Turdine où le laboratoire investit encore 2 millions. L’ancien bâtiment sera alors utilisé pour stocker les matières premières et les emballages. Car Les Trois Chênes ont une production totalement intégrée. La société reçoit les plantes, en réalise l’extraction des principes actifs, fabrique les produits, les conditionne, les emballe et gère sa logistique. Seul le transport est externalisé.