En débat : Thomas Parouty (Président de l’agence MIEUX), Delphine
Drévillon (Directrice du marché des entreprises Arkéa Banque Entreprises
et Institutionnels), Christophe Martin (Directeur Général de Renault Trucks
France,) et Corinne Delisle (Rédactrice en chef de Bref Eco).
À l’occasion de la sortie du tome V de son hors-série Les Champions de la RSE intitulé « Entreprises engagées : montrer la voie » consacré aux initiatives sociales, sociétales et environnementales, Bref Eco a organisé une Matinale des dirigeants à Lyon, au sein du Carré Fourvière. Une table-ronde sur le thème « Le pari de la transformation… choix, devoir ou conviction ? » à laquelle ont participé Christophe Martin, directeur général de Renault Trucks France, Delphine Drévillon, directrice du marché des entreprises d’Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels et Thomas Parouty, fondateur de l’agence conseil en RSE Mieux.
La nécessaire transformation. Face à la crise climatique et à ses conséquences néfastes sur les écosystèmes mais également les Hommes, les entreprises sont en première ligne et doivent réagir, interpellées par « leurs salariés, leurs clients et leurs parties prenantes », explique Thomas Parouty, fondateur de l’agence de communication responsable Mieux ! Pour Christophe Martin, directeur général de Renault Trucks France, « la transformation est à la fois un choix, un devoir et une conviction ! », estime celui qui dit s’être « pris une claque » en participant à la Convention des entreprises pour le climat. « Pour changer le monde, il faut changer les entreprises et pour changer les entreprises, il faut que les entrepreneurs se transforment », a-t-il expliqué devant un petit comité de dirigeants bien attentifs à ce qu’une entreprise comme Renault Trucks peut mettre en place pour se transformer et réduire son impact sur l’environnement : « Avec l’équipe de direction, nous avons écrit une feuille de route autour de quatre leviers qui nous servent de boussole : proposer à nos clients des solutions de transport décarbonées avec des camions au biocarburant ou électriques ; promouvoir la circularité car produire le plus possible de camions neufs n’est plus le deal ; travailler sur la logistique urbaine ; et enfin embarquer les équipes. »
« La RSE devient un élément de compétitivité ! ». Thomas Parouty abonde : « Les dirigeants doivent avoir la capacité de se remettre en question. » Il en est convaincu : « La RSE devient un élément de compétitivité ! Dans un appel d’offres, la RSE représente parfois 20 % de la note. Et certains perdent des parts de marché car ils ne parviennent pas à décarboner ».
Aider les entreprises à se décarboner. C’est là qu’intervient d’Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels, filiale du Crédit Mutuel, première banque à mission. « En octroyant des financements via des prêts à impact, on apporte notre pierre à l’édifice », estime Delphine Drévillon pour qui le métier de banquier a évolué : « Quand on prête de l’argent, on ne regarde plus seulement le bilan comptable mais aussi les éléments extra-financiers ». Pour Thomas Parouty, pas de doute possible : « Les entreprises leaders de demain seront celles qui sont les plus responsables ! » Un sujet sur lequel Bref Eco souhaite rebondir en 2024, avec ses Rencontres de l’entreprise responsable. Un événement créé en 2012 que Bref Eco aimerait relancer l’année prochaine. À suivre…
Corinne Delisle
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