En 2018, Flixbus, qui se revendique comme le leader du secteur en France, a transporté 45 millions de passagers en Europe et aux Etats-Unis.
JFB
L'allemand Flixbus se renforce face à Ouibus, l'opérateur routier de la SNCF racheté récemment par Blablacar. La société est en négociations exclusives avec Transdev pour l'acquisition des marques Eurolines et Isilines.
Moins de quatre ans après l'ouverture du marché du transport régulier de voyageurs par autocar (cars Macron), la concentration du secteur se confirme. Déjà, le britannique Megabus ou le français Starshipper ont jeté l'éponge. Aujourd'hui, c'est le groupe Transdev qui souhaite se désengager de ses marques Eurolines et Isilines. Pour cette opération, Transdev, qui avait déjà accueilli en son capital en fin de l'année dernière la société familiale germanique Rethmann en lieu et place de Veolia, est entrée en discussion avec une autre société allemande, Flixbus.
Flixbus face à Blablabus
Grâce à leurs positions géographiques de carrefours routiers, Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes sont au cœur des dispositifs de ces opérateurs qui se sont engouffrés dans la brèche dès son ouverture légale en 2015. Si les trafics sont au rendez-vous, il en est tout autre de la rentabilité, ce qui explique ces mouvements récents de concentration ou de cession.
En 2018, Flixbus, qui se revendique comme le leader du secteur en France, a transporté 45 millions de passagers en Europe et aux Etats-Unis. L'acquisition d'Isilines conforterait sa position en France, et celle d'Eurolines, sa position en Europe. Elle serait cohérente avec le plan de développement tracé par la firme allemande : se lancer en Russie et se renforcer aux Etats-Unis. Si ce mouvement se confirme, il ne devrait donc subsister en France que deux opérateurs, Flixbus et Blablabus. Quant à Transdev, cette filiale de la Caisse des Dépôts devrait se concentrer sur les services aux collectivités territoriales, dans une approche davantage multimodale.