Douze mois après l’arrivée de Philippe Espiard au poste de directeur général recherche et développement, le groupe isérois Serge Ferrari réaffirme un peu plus sa volonté de faire de l’innovation sa marque de fabrique.
Une nouvelle organisation en mode projet, réunissant des équipes de la R & D, du marketing et de l’industriel, a été mise en place début janvier pour, d’une part, répondre rapidement aux besoins spécifiques des clients et, d’autre part, développer et préparer les innovations attendues par les marchés. Le tout, avec un seul mot d’ordre : « Des performances uniques au bénéfice de l’utilisateur final », explique Sébastien Ferrari, Pdg de cette entreprise de 830 personnes spécialisée dans la conception, la fabrication et la distribution de matériaux composites (textiles enduits) à destination de quatre marchés prioritaires : l’architecture tendue, la protection solaire, les structures modulaires et le mobilier & marine.
Un portefeuille de plus de quarante brevets
Depuis ses origines en 1920 dans le bassin textile d’Amplepuis où l’arrière-grand-père de Sébastien Ferrari conçoit « la première toile de parachute en France », l’histoire de l’entreprise a été marquée par des innovations, dont celle du précontraint, son premier brevet en 1974. Une enduction sous tension dans les deux sens pendant toute la durée de l’opération qui évite au matériau souple de se déformer et lui donne une résistance, une planéité et une durabilité exceptionnelles. Aujourd'hui, le groupe détient en pleine propriété un portefeuille de plus de quarante brevets, dont près de vingt sont exploités aujourd’hui.
Et bien sûr, l’équipe de R & D - soit quarante chercheurs répartis dans trois centres à La Tour-du-Pin (siège et fabrication) et en Suisse (Emmenbrücke et Eglisau) - continue de travailler sur ces thématiques clés pour le développement de l’entreprise : la formulation des matières premières qui donneront leurs propriétés aux tissus (anti-UV, anti-corrosion, etc.) ; l’ingénierie des procédés ; la filature et le tissage, avec le choix de la fibre. En 2018, ce sont ainsi six brevets qui ont été déposés. La R & D a représenté 4,5 % des 185 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Plusieurs lancements commerciaux sont en cours dont Soltis Safe SK 20, une toile micro-perforée incombustible ou encore BioBrane-Aqua 2050, une membrane révolutionnaire pour l’aquaculture.
Cet article a été publié dans le numéro 2368 de Bref Eco.