Romain de Tellier a repris Arc Industries en 2016.
Jean-Marc Blache
Arc Industries a investi autant que son chiffre d’affaires en quatre ans, soit 3,8 millions d’euros, depuis sa reprise par Romain de Tellier.
Parmi ses dernières acquisitions : un robot de soudage, une table élévatrice ergonomique, deux plieuses, une machine de découpe laser automatisé, un outil de poinçonnage numérique automatisés… Ce programme a été réalisé avec le soutien de Bpifrance et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, à hauteur de 500.000 euros.
Jeune dirigeant de 37 ans, Romain de Tellier est à l’origine du renouvellement de cet outil industriel. Ingénieur des arts et métiers, diplômé également de l’Université technique de Dresde, il a racheté la PME de Voiron début 2016. Cette tôlerie est leader français des pièces métalliques pour poubelles, notamment de pièces de couvercle pour les poubelles des hôpitaux. Elle est l’un des fournisseurs clés de Sulo (ex-Plastic Omnium Environnement) depuis quarante ans. Ce type de pièces représente 30 % de son activité.
La stratégie du design to cost
« Ma volonté est de garder de grands comptes tout en réduisant le nombre de clients actifs et en accroissant le volume d’affaires avec chacun », explique Romain de Tellier qui vient de signer un contrat avec un groupe suédois, fabricant d’échangeurs thermiques, pour devenir l’un de ses fournisseurs clés. La stratégie du jeune patron repose sur le design to cost, qui consiste à modifier les produits pour mieux les industrialiser à moindre coût.
Un concept appliqué pour ses distributeurs de gel hydro-alcoolique (avec pédalier mécanique et couvercle antivol) fabriqués et vendus à de grandes sociétés, des établissements scolaires et Ehpad, mais aussi aux diocèses de France.
Croissance externe
Romain de Tellier croit aussi à la notion d’intelligence émotionnelle et entend « faire de l’aventure humaine l’âme de l’industrie du futur », en mettant les personnes au cœur de son projet. Avec une meilleure répartition de la valeur et un actionnariat salarié. Sans perdre de vue la croissance de sa société. Son ambition est d’atteindre une taille critique, 15 à 20 millions de chiffre d’affaires avec 100 à 200 personnes (21 à ce jour).
En négociation pour la reprise de deux entreprises iséroises, il veut compléter sa chaîne de valeur dans le domaine de la tôlerie. En 2020, le chiffre d’affaires d’Arc Industries s’est stabilisé à 3,8 millions d'euros. Une bonne performance en ces temps de Covid.
Cet article a été publié dans le numéro 2423 de Bref Eco.