Antoine Lacroix et sa famille contrôlent encore 80 % de l’entreprise Maped (le solde est détenu par Siparex).
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Depuis 1947 et sa création à Annecy, le fabricant de compas en laiton Maped a bien grandi, jusqu’à devenir l’un des leaders mondiaux dans la fabrication de fournitures scolaires et de bureau. Mais la dématérialisation généralisée change la donne.
Maped, comme bien d’autres, se retrouve depuis quelques années « très impactée par la dématérialisation », explique Antoine Lacroix, petit-fils du fondateur. Du coup, le dirigeant a engagé, il y a quatre ans, une stratégie de diversification pour « élargir ses activités et trouver de nouveaux relais de croissance ».
Cette stratégie passe à la fois par de nouveaux axes de croissance interne, comme avec la création de la gamme Maped Picnik (gourdes, boîtes à goûter, sacs isothermes…), et par de la croissance externe. Le rachat, en 2016, de la société Heller Joustra, spécialisée dans les loisirs créatifs et les maquettes, en est une bonne illustration. Ces deux nouveaux segments représentent aujourd’hui 9 % du chiffre d’affaires de Maped. Et une autre acquisition serait en cours à l’international. L’objectif final est de diminuer la part du scolaire de 50 % aujourd’hui à 25 % dans dix ans.
Diminuer la part du scolaire
La crise de la Covid a pesé lourd pour Maped, « certains pays de l’Hémisphère sud n’ayant pas eu de rentrée scolaire en présentiel début mars 2020 », explique Antoine Lacroix qui a vu son chiffre d’affaires passer de 190 millions d’euros en 2019 à 150 millions en 2020. « Il faudra bien deux à trois ans pour revenir au niveau d’avant-crise », admet le dirigeant qui mène d’autres chantiers de fond, dont celui de la réduction de son empreinte carbone.
Décarbonation
« Nous voulons réduire d’un tiers nos émissions de CO2 d’ici 2026. Cela représentera environ 30 000 tonnes en moins ». Pour atteindre cet objectif, l’industriel active plusieurs leviers : celui du packaging d’abord, en privilégiant des emballages écoconçus et en supprimant le PVC ; et la composition des produits eux-mêmes. « Il nous faut trouver des alternatives au plastique. Ce sera le chantier de 2023 ».
Cet article a été publié dans le numéro 2461 de Bref Eco.