La station de Valloire (Savoie) est labellisée Flocon Vert.
DD
L’association savoyarde Mountain Riders a présenté, vendredi 26 novembre à Chambéry, les trois nouvelles stations ayant obtenu son Label Flocon Vert. Une démarche qui prend de l’ampleur sur l’ensemble des massifs français.
Née en 2001, Mountain Riders (Bassens) est une « association d’éducation à la transition écologique », comme elle se définit elle-même. Sa philosophie : « C’est en encourageant les enfants et les jeunes à devenir les moteurs du changement, en invitant les pratiquants à s’engager dans une démarche responsable, en accompagnant les acteurs du tourisme, en impliquant les citoyens et les élus que nous agissons pour préserver une montagne aussi essentielle que fragile ».
Montagne et transition écologique
Tout en développant un ensemble d’actions de sensibilisation, de formation, de communication et de mobilisation pour des actions très concrètes (ramassage de déchets en stations...), Mountain Riders a créé son Flocon Vert il y a une dizaine d’années. Il s’agit d’un label destiné à mettre en valeur, encourager et soutenir les stations de montagne dans leurs démarches pour une montagne « responsable » et s’inscrivant dans la transition écologique.
Concrètement, le Flocon Vert est accordé par un comité indépendant (Ademe, Université, Acteurs du Tourisme Durable, etc.) qui étudie les candidatures selon un cahier des charges de 22 critères structurés en quatre thématiques : gouvernance ; économie ; social et culturel ; environnement et ressources naturelles. A ce jour, neuf destinations ont été labellisées (dont Mégève, Les Rousses, Valloire, Val d’Isère, Les Contamines...) et 18 se sont inscrites dans la démarche d’obtention.
Val Cenis et Le Grand-Bornand
Après le renouvellement du Flocon Vert de Châtel (Haute-Savoie) et la labellisation des Arcs (Savoie) en décembre 2020, le renouvellement de Chamrousse (Isère) et la labellisation de Morzine-Avoriaz cet été, trois nouvelles stations viennent de recevoir officiellement leur label : Le Grand-Bornand (Haute-Savoie), Val Cenis (Savoie) et Les Angles (Pyrénées Orientales).
A Val Cenis par exemple, la municipalité a particulièrement développé sa politique en faveur de la jeunesse (Maison de la jeunesse, conseil municipal des jeunes), construit une station de phyto-épuration des eaux usées, tandis que la société de remontées mécaniques propose des réservations de forfaits de ski par anticipation, offrant ainsi des prix très attractifs.
Le label : pas une fin en soi
De son côté, les efforts du Grand Bornand portent sur l’équilibre économique entre tourisme (25 000 lits) et activités locales, en particulier l’agriculture (42 exploitations et 120 emplois équivalent-temps plein). Un gros travail est effectué sur les « 4 saisons ». Selon son maire André Perrillat-Amédé, « le Flocon Vert n’est pas une fin en soi ; pour nous, c’est une démarche qui permet de formaliser les réflexions et de structurer notre recherche d’équilibre entre développement et qualité de vie ».
Jacques Arnoux, maire de Val Cenis, ajoute : « Le Flocon Vert, c’est une manière d’accélérer la prise de conscience des acteurs de la commune, et de les rapprocher dans le dialogue, ce qui n’est pas toujours une évidence ». Bref, le Flocon Vert, renouvelable tous les trois ans, n’est qu’une étape sur le chemin de la qualité.