Dans un contexte devenu pourtant plus favorable aux marchés boursier, la majorité des 27 valeurs régionales de notre panel sous-performe le CAC 40 pour les neuf premiers mois de l'année en cours.
La période estivale (juillet-août) a été plutôt favorable aux marchés boursiers malgré des volumes de transactions très faibles. Les opérateurs de marché ont misé sur un soutien de la Banque centrale européenne (BCE) aux pays de la zone en difficulté, s’appuyant sur les propos rassurants du gouverneur Mario Draghi qui s’est dit "prêt à tout" pour sauver l’Euro. Bien leur en a pris puisque l’institution publique européenne a en effet annoncé un programme de rachat d’obligations, ce qui a conforté la hausse. Les investisseurs ont donc retrouvé un peu le moral en dépit d’indicateurs économiques déprimés. Concrètement, l’indice CAC 40 affiche un gain de 11,2 % depuis le début de l’année à la clôture du 25 septembre contre un gain de 1,2 % à la fin du premier semestre.
Dans ce contexte boursier devenu plutôt favorable, notre panel de 27 valeurs de la région affiche clairement une sous-performance face au CAC 40 : 11 d’entre elles ont surperformé le principal indice boursier français au cours des neuf premiers mois 2012 avec des performances positives supérieures à 11 %. La société de biotechnologie Nicox (+ 159 %) se classe en tête. Cependant, 16 ont sous-performé le CAC subissant en majorité des performances très négatives, en particulier le fleuriste Thomas fleurs (- 54 %).
Entre janvier et juin 2012, les revenus de la société Catering international et services (CIS) ressortent à 157,6 millions d'euros, en progression de 25,6 % par rapport au premier semestre 2011. Le prestataire en restauration, hôtellerie et logistique en milieux hostiles explique la forte activité enregistrée par les nouveaux pays d’opération que sont la Mauritanie et le Pérou, mais aussi par les contrats miniers en Guinée Conakry, en Nouvelle-Calédonie, en Mongolie et en Sierra Leone. Compte tenu de la performance semestrielle, du niveau du carnet de commandes et des nombreux appels d’offres en cours, CIS confirme une nouvelle croissance de son activité en 2012.
Au premier semestre 2012, la société ECA, spécialisée dans les robots sous-marins, a enregistré une perte opérationnelle de 7,1 millions d'euros contre un résultat positif de 0,4 million d'euros l’an passé. Cette perte est liée au fait que ECA a été déboutée de son action en nullité d’un brevet français dans le cadre d’un litige qui l’opposait à British Aerospace, entraînant une provision de 6,2 millions d'euros. ECA conteste ce jugement et a fait appel. Entre juillet et septembre, le titre s’est effondré de près de 20 % dans la foulée du jugement.
Au deuxième trimestre 2012, la société de biotechnologie Nicox n’a réalisé aucun chiffre d’affaires à l’image du deuxième trimestre 2011. Au terme des six premiers mois, l’activité ressort à 7,5 millions d'euros, intégralement réalisée au premier trimestre grâce au paiement de Bausch + Lomb suite à la décision de poursuivre le développement du "BOL - 303259 – X" (traitement potentiel du glaucome et de l’hypertension oculaire). La société a fortement réduit sa perte nette semestrielle par rapport à l’année dernière, passant ainsi de 7,8 millions d'euros à 0,311 million d'euros.
Au troisième trimestre, Rodriguez Group a enregistré une forte croissance de son activité, soit une hausse de 60 % à 24,8 millions d'euros. Malgré cette performance, l’activité est en retrait de 19 % à 55 millions d'euros sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’exercice 2011/2012. En termes de perspectives, le concepteur de yachts précise simplement que "le quatrième trimestre devrait confirmer le succès de la politique de déstockage grâce à la vente des dernières grandes unités de stock ancien". La Bourse apprécie la nouvelle, le titre grimpe de 50 % sur les trois derniers mois.
Au premier trimestre 2012/2013, Richel Serres de France, spécialiste de serres pour l’horticulture et la culture maraichère, a vu ses ventes se replier de 24,5 % à 18,38 millions d'euros à données comparables, c’est-à-dire retraitées de la cession de Marchegay. En France, le chiffre d’affaires a reculé de 15,7 % à 7,83 millions d'euros, alors qu’à l’international, la baisse a été encore plus marquée : -28,7 % à 11,77 millions d'euros. La baisse est attribuée notamment à la réduction des investissements réalisés au Mexique.
Au cours du deuxième trimestre 2012, Pizzorno environnement a publié un chiffres d’affaires en hausse de 4,7 % à 53,6 millions d'euros. Sur l’ensemble du premier semestre, les ventes du prestataire de services liés à l'environnement progressent de 5,7 % à 100,5 millions d'euros par rapport à l’an passé. En termes de perspectives, la direction indique simplement être confiante pour la suite et que "le second semestre profitera notamment du démarrage fin octobre du contrat de collecte des déchets ménagers et recyclables de trois arrondissements de la ville de Lyon". Par ailleurs, la direction a tenu a préciser qu’elle a renouvelé des contrats majeurs pour 110 millions d'euros.
Au cours du troisième trimestre 2012, l’action Theolia s’est redressée avec un rebond de plus de 95 % après plusieurs années de chute libre boursières (- 4,3 % en 2009, - 60 % en 2010, - 26,5 % en 2011). La société spécialisée dans la production d'électricité à partir d'énergies éoliennes ainsi que dans l'exploitation de centrales pour compte de tiers a notamment profité du redressement de ses résultats intermédiaires. La société a en effet publié un chiffre d’affaires au premier semestre 2012, en hausse de 31 % à 35,82 millions d'euros. La rentabilité a également suivi le mouvement. Le résultat opérationnel courant atteint 6,96 millions d'euros contre 1,36 million d'euros un an plus tôt, soit une multiplication par plus de cinq. Pour sa part, la perte nette se réduit de 6,86 millions d'euros contre une perte de 10,29 millions d'euros précédemment, toujours plombée par l’imposant résultat financier (- 14,24 millions d'euros).
Malgré une légère réduction de la dette, le producteur d’électricité reste très endetté, à hauteur de 239,1 millions d'euros au 30 juin 2012. En termes de perspectives, la société n’a communiqué aucune prévision pour 2012. Cependant, Fady Khallouf, directeur général de la société, avait affirmé à l’agence de presse Reuters à la fin de l’année 2011 que Theolia pourrait dégager un résultat net positif en 2013 "si la crise ne retarde pas certains de ses projets".
Par ailleurs, la société Theolia a procédé au regroupement des actions composant le capital de la société. Cette opération boursière effectuée le 20 juillet s’est faite avec une parité de deux actions anciennes de 0,70 € de valeur nominale chacune, contre une action nouvelle de 1,40 € de valeur nominale. Elle avait pour objectif de diviser par deux le nombre d’actions en circulation et de multiplier par deux la valeur nominale et le cours de Bourse sans avoir d’impact sur la valeur de la société. A noter que cette opération de regroupement a également rendu inéligible les nouvelles actions Theolia aux services de règlement différé (SRD) à compter du 26 juillet 2012.
Paul Regnier
Retrouvez notre point sur les valeurs régionales cotées en Bourse
Sud Infos n° 798 du 01/10/2012