La coopérative représente 170 ha de vignes pour une production de plus de 10 000 hl/an.
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Le Vigneron Savoyard fête les 70 ans de la cave coopérative viticole de Chautagne dont il est issu. Dans un département où les zones de production sont éclatées, il est l’une des deux dernières structures coopératives (avec Cruet) restantes et résiste plutôt bien.
Malgré une baisse des volumes en 2020 et probablement en 2021 pour certains cépages, les vendanges sont prometteuses pour la Mondeuse, le Pinot et la Jacquère. « Le travail engagé ces dernières années en termes de notoriété, de communication, de packaging est important pour démontrer que nous avons de très jolis terroirs et que nous faisons des vins de qualité », souligne Fabien Danjoy, le directeur général du Vigneron Savoyard, basé à Ruffieux. Bien décidée à faire des sept décennies passées un tremplin pour les 70 années à venir, la coopérative, qui a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 2,2 millions d'euros avec 12 personnes, s’attache à valoriser la production de ses soixante adhérents de Chautagne et Appremont. Ceux-ci cultivent 170 ha de vignes pour une production de plus de 10.000 hectolitres par an.
Créer de nouveaux business models
Mais Le Vigneron Savoyard souhaite aussi donner davantage de souplesse à son modèle afin de répondre aux attentes de viticulteurs qui hésitent à s’engager dans le système coopératif tel qu’il fonctionne actuellement. « Depuis l’origine, les adhérents nous apportent la totalité de leur production et nous confient entièrement le travail de vinification ainsi que la commercialisation. Ce schéma ne convient pas à ceux qui souhaitent, par exemple, effectuer une partie de leur vinification ou conserver une partie de leur raisin pour leur propre production », explique Fabien Danjoy.
Un magasin de vente directe
Le conseil d’administration a donc acté la nécessité de créer une solution « à la carte » qui nécessitera un investissement de l’ordre de 2 millions d’euros pour réaliser un chai partagé. Il planche sur d’autres sujets comme l’ouverture (fin 2022 ?) d’un magasin de vente directe, le développement de cuvées spéciales haut de gamme et la montée en puissance du bio avec un triplement des surfaces (de dix à trente hectares) d’ici trois ans.
La SCIC Les Vignes des Alpes, dont la mission est de favoriser l’installation de vignerons grâce au rachat de vignes disponibles ou menacées d’arrachage, poursuit en parallèle ses développements. Elle continue d’attirer de nouveaux souscripteurs (ils sont désormais 400) pour un capital dépassant les 400.000 euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2511 de Bref Eco.