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Selon l'Observatoire statistique des entreprises publié par le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce, le nombre de création d’entreprises s’est effondré.
Sur la période du 16 mars au 30 avril, les greffes des tribunaux de commerce ont enregistré un coup d’arrêt brutal de l'activité entrepreneuriale française. Avec 27.068 immatriculations au Registre du Commerce et des Sociétés, le nombre de créations d’entreprises s’est effondré de 54,3 % par rapport à la même période de 2019. « La chute des immatriculations est tout à fait significative et semble illustrer la défiance des entrepreneurs vis-à-vis de l'avenir », note le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce.
Le Sud et le Grand Est sont les plus touchés
Même si l’ensemble des régions connaît une évolution négative, plusieurs écarts sont observables. L'Occitanie (- 60,8 %) est la région la plus affectée, tandis que la Bretagne (- 49,3 %) apparaît comme la plus résiliente. Avec un recul de 54,8 % du nombre d'immatriculations, Auvergne Rhône-Alpes se place dans la moyenne. Sans surprise, avec un retrait de 77 %, ce sont les activités de restauration et d'hébergement qui sont les plus durement touchées.
Les procédures collectives en baisse
Étonnamment, et comme nous le confiait le président du Tribunal de commerce de Lyon le 16 avril dernier, le nombre de procédures collectives est en forte baisse. Seulement 1 487 procédures collectives ont été ouvertes, soit une baisse de 72,8 % à un an d’intervalle (- 68,6 % pour la région Auvergne Rhône-Alpes) : « L’évolution de procédures collectives, offrant traditionnellement une photographie de l'ampleur des difficultés rencontrées par les entreprises, résulte ici du ralentissement inévitable de l’activité des tribunaux en cette période, malgré la possibilité d’effectuer une demande d’ouverture de procédure collective en ligne et de tenir des audiences en visioconférence. Le temps est comme suspendu, pour les chefs d'entreprise dont certains peinent encore à mesurer l'ampleur de l'impact de la crise sur leur activité, comme pour la justice consulaire, qui se prépare à faire face à une éventuelle vague de défaillances », indique le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce.