L'Aéroport de Lyon table sur un trafic compris table désormais sur un trafic compris entre 4 et 9 millions de passagers en 2021.
Aéroports de Lyon/Eric Soudan
La société Aéroports de Lyon revoit ses prévisions de trafic à la baisse pour 2021.
Selon l’Autorité de Régulation des Transports (ART), la société Aéroports de Lyon table désormais sur un trafic compris entre 4 et 9 millions de passagers sur l’année 2021, ce qui correspondrait ainsi à 30 % à 80 % du trafic réalisé en 2019 où la plateforme avait accueilli 11,7 millions de passagers.
Depuis 2019, c’est l’ART qui fixe les redevances aéroportuaires, tout au moins pour les plateformes qui dépassent les 5 millions de passagers. Il appartient à chacune d’elles de saisir cet organisme pour les homologuer. Pour sa part, Aéroports de Lyon avait demandé une hausse moyenne de 9 % de celles-ci. D’après les chiffres fournis lors de la saisine de l’ART, en novembre, en vue leur application à partir du 1er avril 2021, les perspectives de trafic s’avèrent plus faibles que celles ayant servi de base à cette proposition tarifaire lors de sa présentation à la Commission consultative économique.
En particulier, Aéroports de Lyon souhaitait introduire une modulation de la redevance atterrissage en fonction des émissions de CO² pour inciter les usagers à utiliser des aéronefs moins émetteurs de CO². Début janvier, l’ART vient de faire savoir qu’elle refusait d’homologuer cette hausse.
Une baisse de trafic de 70 % en moyenne pour 2020
Ce n’est pas le cas pour Aéroports de Paris (ADP) qui vient d’obtenir, comme l’année dernière, une hausse moyenne du tarif de ses redevances de 2,5 % pour Roissy, Orly et Le Bourget. ADP s’appuie pour 2021 sur un trafic prévisionnel correspondant à une diminution de 25 à 45 % du trafic de 2019. Mais une hypothèse fragile puisque, sur dix compagnies interrogées par ADP à ce sujet, seules trois seulement ont été en mesure de fournir des prévisions, compte tenu l’incertitude liée à la situation sanitaire.
Alors que le transport aérien de passagers a enregistré une baisse moyenne de 70 % du nombre de passagers en 2020, cette hausse scandalise le Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes (Scara), au moment où la plupart des compagnies se battent pour leur survie, faisant le plus souvent appel à l’argent public pour des recapitalisations, voire des nationalisations.