Onze ans après l’inauguration de la gare de Valence-TGV, le parc d’activité adjacent Ecoparc Rovaltain, aménagé alors en rase campagne, poursuit une montée en puissance qui en fait désormais une adresse économique reconnue à l’échelle nationale, quand d’autres sites similaires ne sont jamais parvenus à profiter d’un quelconque effet TGV. Histoire d’une mise sur orbite réussie, qui mêle vision politique, prise de risque privée et projet scientifique. Malgré quelques vicissitudes locales (Valence avait quitté le syndicat mixte entre 1995 et 2001), le site a su s’imposer comme un projet économique d’envergure voire stratégique pour le sud de Rhône-Alpes.
Viabilisé en 2003, l’Ecoparc a assuré ses premières années de croissance en attirant des entreprises et institutions de proximité. C’est en comblant le déficit local d’immeubles de bureaux que le promoteur lyonnais Michel de Joannes y a lancé ses premiers programmes haut de gamme. Sorti en décembre 2005, son immeuble le Crysval (3 200 m2) mettra tout de même près de trois ans à se remplir. Depuis, il a fait des petits : le Vercors (6 500 m2) en juillet 2010 puis le Valvert (7 200 m2) livré en mars 2012, vendus tous les deux à l’investisseur Amundi (Crédit Agricole). Le Valvert abrite aujourd’hui le plus gros employeur du site (280 salariés), Ingenico, qui a quitté ses locaux de Guilherand-Granges, de l’autre côté du Rhône, pour implanter ici son centre de recherche-développement. Mais les acteurs de l’Ecoparc se défendent d’avoir joué contre les voisins ardéchois : “Si Ingenico n’avait pas trouvé ses locaux de Rovaltain, le groupe serait probablement parti s’installer sous d’autres cieux, en France ou en Espagne. L’intérêt de tous était donc de conserver son activité dans le bassin”, explique Michel de Joannes. Sur les 65 000 m2 construits depuis 2005, 85 % des 1 600 emplois relèvent d’implantations d’entreprises et d’institutions en provenance de la proche Vallée du Rhône.
Parallèlement à ces premières initiatives privées, les acteurs publics ont joué le jeu. Plusieurs sont venus s’installer physiquement sur le parc (Syndicat d’électricité, CCI - Ineed et pépinière -, Pôle Numérique, Région Rhône-Alpes, Syndicat des transports, etc.). “Mais s’il a été moteur au début, le secteur public ne représente que 28 % des emplois actuels du site. Et les entreprises se développent : 15 % des emplois actuels ont été créés sur place”, tient à préciser Michèle Roche, directrice du Syndicat mixte Rovaltain.
L’arrivée de PME de référence comme les Vergers Boiron (fabricant de purées de fruit) ou encore Marius Aurenti (matériaux décoratifs pour le bâtiment), a permis à l’Ecoparc de diversifier ses activités. Mais la prochaine installation du pôle de recherche Ecotox (80 millions d'euros d’investissement, 22 000 m2 de plancher) apportera au parc sa dimension scientifique et sa notoriété internationale. “Avec Ecotox, on passe dans la division supérieure”, s’exclame Gérard Chaumontet, président du Syndicat mixte.
Après s’être cherché une vocation tout en s’affirmant d’emblée éco-responsable, Ecoparc (certifié ISO 14001 depuis 2004) a l’occasion de devenir une référence dans la recherche sur la santé et l’environnement. La patience des élus, qui ont su refuser quelques projets séduisants (on se souvient de Spyland !), est récompensée.
Didier Durand
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Photo : ©Juan Robert.