Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole, et Bruno Bernard, président du Sytral
JFB
Le Sytral lance, jusqu’au 15 décembre, une vaste consultation concernant les prolongements de trois des quatre lignes existantes, ainsi que la création ex-nihilo d’une cinquième ligne.
En dehors de la création de trois stations, le développement du métro lyonnais, créé en 1978, avait connu une longue pause depuis plus d'une vingtaine d’années, les nouvelles lignes de tramway dessinant une nouvelle tendance. En 2019, une cinquième ligne de métro entre Alaï, dans l’Ouest lyonnais, et le centre-ville, la ligne E, avait cependant fait l’objet d’une consultation réglementaire. D’un coût de 1,5 à 2 milliards d’euros selon son terminus, Bellecour ou Part-Dieu, elle transporterait 40 à 50 000 voyageurs quotidiens supplémentaires.
Mais aujourd’hui, le Sytral souhaite ouvrir la compétition avec trois autres projets. « Avec un budget d’investissement de 2,5 milliards d’euros pour le plan « Destination 2026 » du Sytral, nous avons doublé nos moyens de financement par rapport au précédent mandat mais ce sera insuffisant pour réaliser tous nos projets », avertit Bruno Bernard, son président. Rejoignent ainsi dans la consultation : le prolongement de la ligne A jusqu’à Meyzieu (1,6 milliard d’euros pour 48 000 voyageurs quotidiens supplémentaires), celui de la ligne B jusqu’à Rillieux-Caluire (de 2,2 à 2,7 milliards d’euros pour 70 000 voyageurs quotidiens supplémentaires) et le prolongement de la ligne D jusqu’à Vaise-Duchère (1,2 milliard d’euros pour 45 000 voyageurs quotidiens supplémentaires).
Consultations tous azimuts
Outre la plateforme participative numérique, des cahiers seront mis à disposition dans les 59 mairies de la Métropole, et des rencontres organisées. Une conférence à mi-parcours est programmée le 10 novembre. « Nous souhaitons opter pour des intérêts communautaires et non satisfaire des choix politiques, comme cela se faisait auparavant », annonce Bruno Bernard.
À Lyon, l’heure est effectivement à la consultation puisque celle-ci rejoint celles déjà engagées pour les tramways T9 et T10, sans parler celle du téléphérique depuis Francheville. Ce souci de transparence citoyenne sera-t-il à même de calmer les velléités politiques de plusieurs municipalités ? Ces consultations se déroulent dans un climat particulier. En effet, 44 maires de la Métropole (sur 59) ont signé une tribune dans le Journal du Dimanche, dénonçant justement « un fonctionnement de la Métropole trop vertical ».
Concernant le choix des tracés de métro retenus pour l’horizon 2030-2040, les arbitrages doivent être annoncés au printemps 2022.