Le Conseil a souligné la nécessité d’améliorer encore l’intermodalité air/fer en province.
JFB
Au cours du conseil ministériel pour l’innovation et le développement dans les transports du 28 janvier, le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé plusieurs mesures structurantes pour le secteur. Parmi celles-ci, le rôle essentiel du hub de Lyon-Saint Exupéry a été souligné.
Le dernier conseil ministériel a donc présenté plusieurs actions structurantes en faveur de la desserte des territoires. En particulier, Air France a détaillé sa démarche de concertation avec les élus locaux, initiée à la demande du gouvernement, concernant l’offre aérienne de la compagnie à l’issue de la réorganisation de ses lignes intérieures. Le rôle du hub de Lyon s’en est trouvé ainsi renforcé dans son rôle de connexion intermétropoles. Mais le conseil a également insisté sur sa volonté de privilégier le mode ferroviaire pour les liaisons courtes de point à point et la nécessité d’améliorer encore l’intermodalité air/fer en province. Pourtant, les liaisons entre Marseille et Lyon ou entre Roissy et Lyon ne seront pas interdites puisqu'elles remplissent un rôle de correspondance.
Ce conseil ministériel s’inscrivait dans la préparation de la présentation, aujourd'hui 10 février, par la ministre de la Transition Ecologique Barbara Pompili, devant le conseil des ministres, de la loi « Climat et Résilience », issue de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Le train au lieu de l’avion en dessous de 2 h 30
Concernant la mesure d’interdiction des vols domestiques, la Convention Citoyenne pour le Climat avait proposé de l'appliquer à partir du moment où il existe une alternative possible en train en moins de 4 heures (à l'exclusion des vols en correspondance). Il a cependant bien été confirmé que c’était le seuil de 2 h 30 qui serait retenu dans la loi. Réseau Action Climat, Greenpeace et d'autres contestent ce seuil. Car avec cette mesure, cinq lignes seulement sur la centaine de liaisons intérieures existantes seraient concernées. Cela correspondrait à une réduction de 6,6 % les émissions de Co² issues des vols métropolitains, et de 0,5 % les émissions de l’ensemble des vols au départ de la France.
Supprimer les lignes lorsqu'il existe une alternative de moins de 5 heures en train permettrait, en revanche selon eux, de réduire de 60,6 % les émissions de CO2 des vols métropolitains. La proposition gouvernementale exclurait quant à elle les trois connexions les plus émettrices en 2019 : Paris-Nice, Paris-Toulouse et Paris-Marseille…