Avec plus de 6 500 salariés en Rhône-Alpes, le leader mondial du nucléaire est un poids lourd de l’industrie régionale. Et malgré un contexte mondial incertain, son activité y reste soutenue.
Avec 1 300 collaborateurs répartis sur trois bâtiments (33 000 m2) à La Part-Dieu, Areva Lyon (directeur : Sylvain Moureau) tient une position forte au sein du groupe. En effet, tous les métiers y sont représentés (hormis les énergies renouvelables) avec une expertise forte sur le combustible et les réacteurs.
C’est à Lyon qu’est implantée la “direction France des services” : elle propose des solutions et des produits pour assurer l’entretien, l’amélioration des performances et la modernisation des parcs nucléaires existants ou futurs, aussi bien en France qu’à l’étranger (Chine, Corée, Afrique du Sud, Angleterre, Belgique). “Dans un contexte de renforcement et de prolongement de la durée de vie des centrales, il y a un regain d’activité”, explique Gilles Salgas, directeur de la communication.
C’est à Lyon qu’a été mis au point le robot CHARLI (CHar de découpe des LIposo, tuyauteries de liaison entre les pompes primaires et le sommier qui supporte les assemblages du cœur). Il a été utilisé en décembre dernier par EDF, pour les découpes laser dans la cuve du réacteur à neutrons rapides Superphénix, en démantèlement à Creys-Malville (Isère).
L’utilisation de CHARLI, ainsi que les opérations de découpe effectuées dans cet environnement pour extraire le sodium du réacteur, constituent des premières mondiales. Equipé d’un bras robotisé muni d’une tête de découpe laser et de plusieurs caméras de vision, CHARLI a été spécialement conçu pour se déplacer à l’intérieur de conduits exigus et résister à un environnement très contraignant.
Sur le site nucléaire du Tricastin (3 000 personnes), Areva a stoppé, en 2012, la production de son usine d’enrichissement par diffusion gazeuse, Eurodif, pour la remplacer par la technologie dite de “centrifugation” qui consomme 50 fois moins d’électricité. La montée en puissance de Georges-Besse II se fera progressivement jusqu’en 2016.
C’est à Romans, où Areva FBFC emploie 800 personnes, que sont réalisées les étapes finales dans la fabrication du combustible nucléaire. 100 millions d'euros vont être investis dans les trois ans (lire Bref du 16 octobre 2013).
Areva est entré en négociation exclusive avec Capgemini en vue de la cession, à ce dernier, de sa filiale informatique Euriware. En Rhône-Alpes, Euriware est présente à Lyon (150 personnes) ainsi qu’à Grenoble et Chambéry (200 personnes au total).
En 2013, Areva a réalisé un chiffre d'affaires de 9,240 milliards d'euros (+ 6,4 %). Son résultat net part du groupe est négatif (- 494 millions d'euros). Les investissements se sont élevés à 1,428 milliards d'euros (- 30 %) dont 57 % ont concerné les sites français.
Corinne Delisle
Photo : ©EDF Morin Alexis. Mise en place de la cuve, réacteur EPR de Flamanville (2014).
Bref Rhône-Alpes n° 2157 du 09/04/2014
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