La connexion de la cimenterie Lafarge à la voie ferrée de la vallée d'Azergues a été (re)mise en service cet été.
Lafarge
Depuis que la carrière de Saint-Laurent-de-Chamousset n’était plus connectée à la voie ferrée, ses granulats étaient transportés par la route jusqu’au hub ferroviaire de Saint-Germain-au-Mont-d’Or. Depuis peu, le trajet est raccourci grâce à un aménagement sur le site de la cimenterie du Val d’Azergues.
En 2019, la section de chemin de fer entre Sain-Bel et la carrière Lafarge de Saint-Laurent-de-Chamousset a fermé, SNCF Réseau refusant de la rénover. Depuis cette date, les granulats extraits sur place, servant de ballast pour les lignes de train de la région, étaient donc expédiés par camion à Saint-Germain-au-Mont-d’Or pour être chargés sur des trains. Un parcours de 40 km emprunté annuellement par quelque 10 000 camions !
Avec le concours financier de la Région, Lafarge a (ré)équipé son site de Belmont d’Azergues pour accueillir une plateforme de stockage et de chargement, permettant ainsi de deviser par deux le trajet routier des granulats. Ce site est celui d’une cimenterie qui n’a rien à voir avec l’activité granulat. Il était cependant déjà pourvu d’un embranchement fer, abandonné il y a vingt ans, qui a donc été restauré. L’aménagement du stockage et le remplacement des voies ont nécessité un investissement de 910 900 euros subventionnés à hauteur de 366 600 euros par la Région.
Un espoir pour le bilan carbone
Si le nouvel équipement peut apparaître comme un pis-aller, Lafarge souligne que « ces nouvelles installations ferroviaires permettent également d’envisager, à moyen terme, l’utilisation du rail pour les approvisionnements de la cimenterie ou pour le transport du ciment vers les centres de consommation ».