La profession s’étonne que les collectivités ne lancent pas de travaux au regard des besoins dans les domaines de la préservation de la ressource en eau, du développement des mobilités décarbonées, des énergies renouvelables…
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La Fédération régionale des Travaux Publics alerte sur la baisse drastique des carnets de commandes des entreprises ces derniers mois. Dépendante à près de 70 % de la commande publique, la profession en appelle aux élus.
La lettre envoyée aux élus par le président de la fédération régionale Pierre Berger est cosignée par les présidents départementaux, tous concernés par des perspectives plutôt sombres. Sur les trois premiers trimestres 2020, la commande aurait chuté de 37 % par rapport à 2019, tous maîtres d’ouvrage confondus, et de 50 % concernant les seules communes. La fédération indique qu’à ce rythme, les entreprises n'ont d'autre choix que de réactiver l'activité partielle pour leurs salariés. Elles réclament un véritable « choc de la commande publique ».
La profession attend la concrétisation du plan France Relance
L’organisation professionnelle se dit consciente que la crise sanitaire actuelle, couplée au décalage du calendrier des élections municipales du printemps dernier, explique un ralentissement de l'activité. Mais pour elle, rien aujourd'hui ne justifie une chute aussi importante tant du côté des besoins pour les territoires (préservation de la ressource en eau, développement des mobilités décarbonées, des énergies renouvelables…) que des financements. En effet, « jamais les dotations d'État n'auront été aussi importantes sur un temps aussi court » : la fédération fait référence à l’augmentation d'un milliard d'euros de dotations aux investissements des collectivités via la dotation de soutien à l'investissement local (DSIL) et la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR) prévue dans le Plan France Relance.
Lancer rapidement bons de commande et nouveaux projets
La lettre envoyée aux présidents d’intercommunalités et aux maires dresse donc le constat de cette chute de la demande publique et précise l’inquiétude de la profession qui ne perçoit « aucun signe de reprise ». Elle enjoint donc les élus à lancer les appels d’offres dans les meilleurs délais pour les projets déjà prêts ; à utiliser les marchés à bons de commande pour réaliser des travaux d’entretiens rapidement ; et à lancer rapidement de nouveaux projets en utilisant les dotations du Plan de Relance.