La nouvelle direction de Petavit : Matthieu Bouziat, Jérôme Bouchard, Michel Réguillon (président), Fabien Ripert, Thomas Ducray et Franck Brun.
Spécialisée dans les métiers de l’eau, l’entreprise de travaux publics cent-cinquantenaire de Rillieux-la-Pape, Pétavit, vient à nouveau de changer de mains et revoit du même coup ses ambitions.
Au cours du temps, la société Pétavit a appartenu à la famille Berger (groupe Laurent Bouillet), mais également à Spie Batignolles entre 1999 et 2013. Cette année-là, elle était redevenue indépendante grâce à son rachat par des cadres dirigeants, dont Bruno Moine qui vient de passer la main. « Nous avons été abordés par deux majors mais nous avons préféré l’offre de Michel Réguillon qui a l’audace de reprendre l’entreprise en pleine Covid », explique Bruno Moine qui avait racheté l’entreprise à l’âge de 57 ans et fait aujoud'hui valoir ses droits à la retraite.
Michel Réguillon avait quant à lui travaillé comme salarié chez Pétavit de 1994 à 1999… Il est aujourd’hui le patron d’un groupe de travaux publics qu’il a constitué par rachats successifs (Guillaud, SJTP Carrières, Genevray, MTPE et Dumont Clean Services). L’ensemble est établi en nord Isère, emploie 135 personnes et affiche un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. Pétavit fait sensiblement la même taille (18 M€ avec 110 pers.), mais sur des métiers un peu différents et sur un autre secteur géographique.25 % de son activité sont réalisés depuis trente ans avec la Métropole de Lyon, le Syndicat Intercommunal des Eaux du Haut Beaujolais et la Métropole de Grenoble.
Une PME toujours indépendante
Autour de Michel Réguillon, on retrouve cinq associés dont quatre cadres de l’entreprise. « L’actionnariat participatif permet de créer une communauté d’intérêt et des entreprises qui résistent mieux à la crise », estime le nouveau président qui a déjà mis en place une telle structure dans son autre groupe et entend « copier-coller » sa démarche RSE.
Pas question, cependant, de fusionner les deux entités. « Il nous a fallu du temps pour mettre en place des synergies chez Réguillon, cela aurait été mal venu de doubler de taille d’un seul coup, explique le dirigeant. J’ai désormais deux casquettes et cela sera forcément profitable aux deux entités. Le groupe Réguillon pourra se développer sur le territoire de Pétavit qui dispose d’agences dans les Alpes et en Bourgogne. Et Pétavit pourra, par exemple, profiter de la carrière de Réguillon. » Mais Pétavit vise autre chose : « Nous avons embauché une personne qui a de l’expérience dans le chauffage urbain, un marché que nous voulons développer, d’abord sur nos territoires puis au-delà . »
Cet article a été publié dans le numéro 2434 de Bref Eco.