Albert de Thiers est principalement présent en GMS avec sa gamme de couverts inox et couleur.
Six mois après l’acquisition de la société de coutellerie Albert de Thiers, intégrée à son pôle « Arts de la table », le fonds d’investissement lyonnais Solexia prépare le déménagement de cette dernière sur le site de Jodas-Pradel Excellence (La Monnerie Le Montel), distant de 11 kilomètres.
« Les travaux sont en cours et l’extension de 1.500 m2 devrait être livrée mi-octobre, explique Eric Versini, directeur général de Solexia. Le site offrira alors près de 4.000 m2 dédiés à la logistique et à l’administratif avec près de 40 personnes ». Si chaque entité conserve son identité, leur actionnaire commun espère rapidement trouver des synergies : « La première étape consistait à regrouper les équipes ; ensuite, nous allons travailler à renforcer le positionnement commercial et développer l’international ; après, nous nous attaquerons au cross seing », détaille Eric Versini.
Des gammes complémentaires
Albert de Thiers (2 millions d’euros de chiffre d’affaires ; 12 personnes) et Jodas-Pradel Excellence (8 millions d’euros de chiffre d’affaires ; 25 personnes ; acquis en 2010) sont complémentaires au niveau des produits : la première, spécialiste des couverts de table inox et couleurs, est plutôt présente en GMS alors que la seconde l’est dans des boutiques spécialisées.
Afin d’accélérer son développement commercial, Solexia vient de recruter une jeune designer qui travaille pour l’ensemble des filiales du groupe. Ses premières missions ont justement porté sur le pôle « Arts de la table » avec la refonte du packaging de la gamme cuisson ou encore la création d’un habillage pour un kit « fruits de mer ».
Une fabrication sous-traitée en Asie
« L’objectif est d’apporter de l’innovation en mettant en valeur nos produits dans les linéaires », explique Eric Versini. Si les produits Albert de Thiers et Jodas-Pradel sont dessinés en France, la fabrication, elle, est sous-traitée en Asie. Les dirigeants du groupe Solexia, qui a réalisé en 2015 un chiffre d'affaires de 50,5 millions d'euros avec 243 personnes, ne cachent donc pas leur intérêt d’intégrer un fabricant français : « Nous avons des pistes à l’étude », évoque Eric Versini.
Outre son pôle « Arts de la table », Solexia est également présent en Auvergne via le volailler Vey (Polignac/Haute-Loire ; 7,7 millions d'euros de chiffre d'affaires ; 46 personnes.). Celui-ci vient de construire un nouveau bâtiment d’élevage (le 6e) à Saint-Germain-Laprade, lui permettant d’élever directement plus de 30 % des volailles livrées à son usine de Polignac.
Cet article a été publié dans le numéro 2286 de Bref Eco.