L'équipe Inetyx lors du salon Global Industrie 2019.
C.Delisle
Après quatre ans de R & D, Inetyx s’apprête à lancer la commercialisation d'une imprimante 3D métal sensiblement disruptive.
Patrick Teulet n’est pas novice en matière d’impression 3D. Il est l’un des cofondateurs de Phenix Systems créé au début des années 2000 dans l’agglomération clermontoise et racheté depuis par 3D Systems. Avec Inetyx qu’il a créé en 2014 et doté d’un capital social de 1 million d’euros, Patrick Teulet veut aller encore plus loin en alliant, dans la même machine, un centre d’impression 3D métal et l’usinage des pièces. Son procédé d’impression, dénommé AMW (Additive Micro Welding), s’appuie sur le principe de fabrication par ajout de matière couche par couche. Chaque couche est constituée de bandes métalliques de section rectangulaire microsoudées par laser : « La microsoudure progressive permet de conserver la géométrie de chaque section de l’objet à fabriquer », explique Patrick Teulet qui a fait breveter le procédé AMW.
Réaliser des objets 3D finis en multimatériaux
Ce principe de fabrication permet l’ajout de différents types de matières métalliques dans une même couche. En rupture avec les procédés connus d’impression 3D de fusion de poudres métalliques, sa mise en œuvre s’en trouve simplifiée et limite l’exposition des utilisateurs et de l’environnement aux micro et nano particules métalliques : « L’aspect HSE (hygiène sécurité environnement) est de plus en plus présent », explique l’entrepreneur qui vise en priorité les secteurs de l’aéronautique et du biomédical pour le prototypage et la fabrication de pièces complexes. « Nous pourrons aussi intervenir en sous-traitance », fait remarquer Patrick Teulet.
Après quatre ans de R & D, la société auvergnate de Châteaugay, s’apprête à lancer la commercialisation de sa machine. Elle a ainsi participé début mars à Global Industrie : « Le salon a confirmé l’intérêt des industriels pour l’impression 3D. » Par ailleurs, Inetyx a développé, à l’aide de sa machine, un échangeur thermique très performant qu’elle a fait breveter.
Cet article a été publié dans le numéro 2366 de Bref Eco.