Bruno Maingret mise sur sa machine pour le «nettoyage en place » (NEP) pour se développer à l’export.
A.R.
La chaudronnerie aindinoise Robert Bas veut révolutionner le « nettoyage en place » (NEP) avec une machine standardisée, petite, facile d’emploi et 25 % moins cher.
Ce genre de machines est très utilisé par l’agroalimentaire et la cosmétique pour nettoyer les lignes de fabrication. Mais jusqu’ici, toutes les NEP étaient faites sur-mesure. « C’est en fabriquant une petite NEP en Algérie et en réalisant une enquête auprès de nos clients que nous avons eu l’idée de réaliser un produit catalogue », confie Bruno Maingret, ancien cadre dirigeant de Sic Marking qui a racheté la chaudronnerie tuyauterie de Saint-Didier-sur-Chalaronne, Robert Bas, fin 2014 : « Nous sommes les seuls à proposer un produit catalogue. Nous l’avons imaginé aussi pour attaquer le grand export et nous envisageons maintenant un concept similaire au niveau production avec un skid pilote qui pourrait servir à la fois à la R & D et à la production. »
J’ai recentré l’activité sur la vraie valeur ajoutée de Robert Bas : son bureau d’études
Dessinateur industriel de formation, Bruno Maingret a élaboré une stratégie de croissance pour parvenir à un chiffre d’affaires de 7 à 8 millions d’euros d’ici quelques années. L’entreprise affichait, au moment de sa reprise, 4,3 millions d’euros avec 21 personnes. Elle était à 5,5 millions d'euros en 2018 avec 32 personnes. « J’ai tout de suite travaillé sur l’image et le marketing. J’ai réorganisé le commercial et ai prospecté les grands comptes. Enfin, j’ai recentré l’activité sur la vraie valeur ajoutée de Robert Bas : son bureau d’études. » L'entreprise intervient sur les études de process, les équipements standards et sur-mesure qui y sont liés, les produits de rupture pour les start-up.
4 à 5 dossiers de crédit impôt recherche déposés par an
Autrefois dépendante à 40 % des commandes de Bressor (Bresse Bleu, Carré Frais…), l’entreprise multiplie désormais les clients : rénovation de la siroperie d’Orangina à Meyzieu, éléments de processus de fabrication pour les Fromageries Bel à Dole, Häagen-Dazs à Arras, Amora-Maille à Dijon, mais aussi Valrhona, Cémoi, Révillon… le tout avec beaucoup d’innovations. « Nous déposons 4 à 5 dossiers de crédit impôt recherche par an ! », se félicite Bruno Maingret. Si l’agroalimentaire est à la base de l’activité de Robert Bas, la prochaine étape consistera à conquérir de nouveaux secteurs comme la cosmétique et la pharmacie.
Cet article a été publié dans le numéro 2357 de Bref Eco.