Chaque mardi, en direct à 18 h 45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Focus Eco, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous recevons Antoine Roset, directeur général du groupe Ligne Roset, fabricant de meubles premium qui fête cette année les 50 ans de sa marque Cinna.

Cinna fête ses 50 ans au sein d’un groupe qui, lui, est né en 1860 ! Si l’entreprise, basée dans le Bugey, conserve sa place malgré toute la concurrence d’aujourd’hui, c’est, selon Antoine Roset, parce qu’elle sait « conserver un savoir-faire, des collaborateurs animés par la passion du détail, de la qualité. On essaie aussi de garder le caractère familial de cette entreprise dont le capital est bien 100 % familial et dont mon cousin Olivier et moi, représentons la cinquième génération de dirigeants ».

Le résultat est là : les ventes sont toujours au rendez-vous, avec un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros (dont 75 % à l’export), soit un rythme de vente équivalent à l’avant covid. Car si la demande avait explosé durant la crise sanitaire, la chaîne de fabrication avait été désorganisée et ce n’est que cette année 2025 qu’Antoine Roset qualifie de l’année du « retour à la normale ».

Ces ventes se font via des magasins en nom propre (50 dans le monde), des points de vente de distribution exclusive (150), des corners dans des magasins multimarques et, de manière très anecdotique, par e-commerce.

Cinna, une marque au design plus jeune et anticonformiste

La production quant à elle est répartie sur trois sites dans l’Ain, un dans le Rhône et un dans l’Isère, soit 155 000 m² d’usines. Tous ces sites fabriquent les produits des deux marques, Ligne Roset l’historique, et Cinna, apparue dans les années 70 pour challenger la maison mère en proposant un « design plus jeune et anticonformiste ; plus piquant et plus créatif », explique Antoine Roset.

Dans ces ateliers travaillent 500 des 700 employés du groupe, avec la difficulté pour celui-ci, comme dit précédemment, de maintenir des savoir-faire d’artisanat industriel puisque 50 % de travail est manuel. « On cherche encore beaucoup de couturiers et de tapissier ! », indique d’ailleurs le Dg.

L'usine originelle transformée en showroom, outlet et lieu de formation

L’usine originelle de 1860 n’est quant à elle plus une unité de production. Abandonnée pendant des années, elle vient d’être rénovée et transformée. Elle intègre maintenant un magasin d’usine, d’un musée, d’un showroom BtoB et bientôt d’espaces de formation.

Un peu de modernité que l’on retrouve aussi dans les produits puisque le fameux canapé Togo de Ligne Roset, best-seller depuis les années 70, vient d’être doté d’un passeport numérique via un QR Code. Le canapé devient un NFT, un objet à l’identité certifié par sa présence sur une blockchain, qui permet de lutter contre la contrefaçon !