Quittant son premier et unique employeur, Lafarge, Arnaud Merienne, 52 ans, a été nommé directeur général d'Amoéba.

A peine arrivé à la direction générale d’Amoéba qu’Arnaud Merienne se retrouve plongé dans le grand bain. En cause, l’annonce de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire) de ne pas autoriser la mise sur le marché du biocide biologique d’Amoéba et de transférer la décision au niveau européen.

Une décision qui pourrait intervenir en décembre 2017. « L’absence de recommandation positive de la part de l’ANSES est une frustration compte tenu du travail effec-tué par nos équipes. Le point à retenir est que durant cette période d’évaluation, Amoéba va bénéficier d’un groupe de travail d’experts européens en micro-organismes qui va nous permettre de partager des éléments non considérés lors de l’évaluation initiale », explique Arnaud Merienne.

25 années au service de Lafarge

Pas de quoi décourager ce fils de médecin qui a toujours rêvé de travailler dans l’industrie. Né à Soissons dans l'Aisne, et diplômé de Polytechnique et aux Ponts et Chaussées en 1989, il intègre le groupe Lafarge en tant qu’ingénieur procédés. Les 25 années suivantes sont rythmées par différentes promotions qui l’amèneront tantôt à Montréal, tantôt en Italie et en Autriche : « C’étaient les années d’expansion de Lafarge. En Italie, j’ai géré l’intégration d’une société familiale. C’était un gros challenge mais très intéressant ! » Après plusieurs années en tant qu’expatrié, il revient en France comme directeur de l’usine Lafarge de Marseille. Durant trois ans, il se retrouve « au cœur de l’action », travaillant sur l’innovation produits.

S’en suit un détour par le siège parisien où il intègre la direction audit, avant de repartir à l’étranger, en Grèce cette fois, pays qui possède « l’une des plus grosses capacités de production du groupe mais qui se retrouve alors frappée de plein fouet par la crise ».

J’ai tout de suite été bluffé par Amoéba

De retour en France où il est « très impliqué » dans la fusion Lafarge-Holcim, Arnaud Merienne décide de profiter du PSE pour se lancer dans un nouveau défi. « J’ai tout de suite été bluffé par Amoéba. Même si l’entreprise est assez jeune, elle possède une vraie culture. Et nous avons une complémentarité avec Fabrice Plasson, le fondateur. Mon rôle sera de fédérer l’équipe autour des priorités et de structurer la croissance tant au niveau commercial qu’industriel. ». Nul doute que son expérience internationale sera précieuse.

Cet article a été publié dans le numéro 2285 de Bref Eco.