Wilfried Mercadé, directeur technique et Marion Dupré, responsable production de la société Mathym.
Mathym
Après trois ans de R & D, Mathym, société spécialisée dans le développement et la fabrication de nanomatériaux dédiés aux applications biomédicales, a franchi une nouvelle étape, avec la mise en place complète de sa ligne de fabrication et le début de la commercialisation de son premier produit, filyxio®.
« Filyxio® est un radio-opacifiant constitué d’une dispersion de nanoparticules de trifluorure d’ytterbium (YbF3) », rappelle Julien Alberici, le fondateur et Pdg de Mathym. « Pour les applications dentaires, Mathym propose les plus petites nanoparticules de YbF3 (15 à 45 nanomètres) et les dispersions les plus stables et les plus homogènes disponibles sur le marché », poursuit-il.
Pour mémoire, ce produit est capable de radio-opacifier des dispositifs médicaux comme les résines dentaires ou les substituts osseux tout en s’affranchissant des fortes contraintes manipulatoires et industrielles inhérentes à l’utilisation des produits, en poudre, actuellement utilisés. Pour filyxio®, Mathym a déjà signé avec deux importants clients de l’industrie dentaire, et est en test avec quatre autres.
Ligne de production polyvalente
Cette ligne a pris place à Champagne-au-Mont-d’Or dans le bâtiment qu’occupe Mathym depuis qu’elle a quitté les locaux de l’ENS Lyon fin 2016. Outre cette ligne, Mathym a choisi de rassembler, dans un espace de 700 m², ses bureaux ainsi qu’un laboratoire intégré. « 1,5 million d’euros ont été investis », rappelle Julien Alberici. Cette ligne pourra fournir jusqu’à 2 tonnes de produits par an. D’abord consacrée à la production de filyxio®, elle sera aussi utilisée pour l’ensemble du portefeuille produits de Mathym qui dispose de plusieurs projets de R & D très avancés.
Nous visons des marchés de petits volumes, à forte valeur ajoutée
C’est le cas notamment de la production de florum de calcium, un matériau utilisé pour la reminéralisation de l’émail dentaire, qui pourrait être industrialisé courant 2019.
Affichant un chiffre d'affaires de 300.000 euros en 2017, la société qui emploie 11 personnes, vise le million pour 2018. « Cette année, Mathym va capitaliser sur son savoir-faire, aller vers de nouveaux segments de marchés, et développer de nouveaux débouchés » comme l’orthopédie notamment, mais aussi les semi-conducteurs ou encore les céramiques techniques. « Nous visons des marchés de petits volumes, à forte valeur ajoutée », résume Julien Alberici.
Cet article a été publié dans le numéro 2312 de Bref Eco.