2016 restera gravée dans l’histoire de Karawan comme une année de transition avec l'arrivée de Benoît Yvert aux côtés de Christine Delpal, cofondatrice.
En effet, Marc Carbonare, cofondateur, a choisi de « voguer vers de nouvelles aventures entrepreneuriales ». Seule à la barre, Christine Delpal, a préféré trouver un nouvel associé. Son choix s’est porté sur Benoît Yvert, ancien cadre de Michelin et Renault Trucks, également passé par Renault. Un Lyonnais qui connaissait la marque Karawan authentic : « Il me fallait quelqu’un qui avait une vision marketing et commerciale », explique Christine Delpal. De son côté, Benoît Yvert dit avoir été séduit
« par le positionnement unique de Karawan où chaque produit est une histoire. »
Cocréation de produits en fonction de savoir-faire locaux
La reprise, effective depuis juillet 2016, a été suivie d’une levée de fonds à hauteur de 200.000 euros à laquelle ont participé les investisseurs Siparex et Promelys, présents au capital depuis 2012. Christine Delpal et Benoît Yvert restent majoritaires.
Réorganisée, l’entreprise va désormais pouvoir se concentrer sur le développement de son concept de « cocréation de produits en fonction de savoir-faire locaux ». Karawan propose aujourd’hui trois univers : bain et bien-être (40 % du chiffre d’affaires ; savons, soins du corps) ; parure de beauté (35 % ; écharpes, bijoux, sacs, petits accessoires, etc.) ; et hospitalité (25 % ; objets de décoration, etc.).
Dernière innovation : un savon noir en tube
Le fil rouge ? « Des matières nobles et des ingrédients naturels façonnés par la main de l’homme », explique Christine Delpal qui parcourt le monde à la recherche de ces savoir-faire. Sa dernière découverte ? « Un des derniers artisans en Inde à travailler le métal à la main ». Karawan a également profité du dernier salon Maison & Objets pour présenter
son « innovation », un savon noir en tube.
Nous voulons accélérer le développement commercial
Disposant d’une boutique showroom dans le 2e arrondissement de Lyon, Karawan vise, à mi-2018, l’ouverture de nouveaux points de vente « en propre ou en franchise » et de corners dans les grands magasins.
L’export, où elle réalise 40 % de son chiffre d’affaires (850.000 euros en 2016 avec 7 personnes) principalement en Allemagne, reste aussi une priorité : « Nous voulons pousser l’Europe du Nord », précise Benoît Yvert.
Cet article a été publié dans le numéro 2274 de Bref Eco.