Le nouveau concept de King Jouet, dans le centre commercial Steel de Saint-Etienne.
Ce n'était pas gagné mais la réalité est là : King Jouet a fini l'année en croissance de 3 % grâce à un mois de décembre exceptionnel.
Début décembre, Philippe Gueydon, président du groupe familial de vente de jouets King Jouet craignait le pire. Dans l'expectative, il ne pouvait dire si son chiffre d'affaires 2020 serait flat (279 M€ en 2019 avec 800 personnes) ou en recul de 30 %. Le tout dernier bilan de la filière de la distribution de jouets en France, élaboré par The NPD Group, fait finalement état de volumes en recul de 8 % et met l’accent sur une très bonne résistance de la profession.
Pour King Jouet, le mois de décembre s’est achevé « sur les chapeaux de roues », avec une croissance de 18 % (hors digital) par rapport au même mois de l’exercice 2019. Mieux, l’exercice 2020 a absorbé avec panache le choc de la pandémie, avec une hausse globale de 3 %. « Le modèle physique a résisté, s’enthousiasme aujourd’hui le patron de King Jouet qui ajoute : en dehors de la période de fermeture de douze semaines, nous avons eu sur chacun des mois de 2020 une croissance à deux chiffres. »
Des jouets plus chers
King Jouet porte fièrement sa couronne alors que son nouveau concept de magasin vient d’être inauguré dans le centre commercial Steel, à Saint-Étienne. Pensé à Grenoble, testé dans le King Jouet de Chamnord à Chambéry et ouvert dans la Loire, il marque plus une évolution qu’une disruption, avec une place beaucoup plus importante à la présentation des jouets par les vendeurs.
Convaincu du bien-fondé du magasin physique, le distributeur isérois poursuit en parallèle la transformation du digital dont la place dans le chiffre d’affaires est passée de 10 % en 2019 à 18 % en 2020. Globalement, la baisse globale du nombre de jouets écoulés s’est accompagnée d’une hausse du prix moyen des articles.
Philippe Gueydon le souligne, les bailleurs qui ont fait un effort sur le coût du loyer d’une part, et les économies tirées de la procédure d’activité partielle d’autre part, ont permis au groupe de traverser les turbulences de 2020. Le groupe va accélérer dans la digitalisation de son modèle face à « un marché résilient ».
Cet article a été publié dans le numéro 2440 de Bref Eco.