La location en libre-service intéresse particulièrement les sociétés d’assurance et d’assistance.
En 1988, Patrick de Saint-Leger et son fils Henry ouvrent à Chambéry une petite agence de location. Leur parc compte quatre voitures… Trente ans plus tard, CarGo et son réseau disposent d’une flotte de 10.000 véhicules sur l’ensemble du territoire national.
La recette du succès de CarGo ? « Mon père travaillait auparavant dans le secteur du photocopieur. Il s’est démarqué de la concurrence, nombreuse, en pratiquant des prix d’appel et en allant démarcher directement les entreprises », répond Dominique de Saint-Leger, directeur marketing du groupe. A l’époque inhabituelles dans le domaine de la location, ces pratiques réussissent au petit loueur chambérien qui grandit rapidement.
Dans les années 1990, les opérations de croissance externe qu’il conduit lui permettent de se doter d’une petite douzaine d’agences. En parallèle, il se développe en licence de marques en se rapprochant de garagistes et revendeurs automobiles souhaitant compléter leurs revenus. L’enseigne poursuit enfin son développement à travers la franchise.
Un partenariat stratégique avec Alliance
Présente sur l’ensemble du territoire national, elle compte actuellement 450 agences ou comptoirs de location répartis entre succursales détenues en propre (8 avec un parc d’environ 200 véhicules), franchises (environ 40), points et agents CarGo (environ 400). Elle affichait en 2017 un chiffre d'affaires de 25 millions d'euros avec 85 salariés (+ 600 dans le réseau). Son rayonnement s’est accentué grâce au partenariat noué il y a peu avec Alliance, un réseau d’indépendants qui exploite la marque louezfacile®. L’accord permet aux deux entités d’améliorer leur couverture géographique. Il porte aussi sur la mutualisation des achats de véhicules.
Neuvième loueur français au regard du nombre d’implantations, CarGo reste attaché à sa dimension familiale tout en s’inscrivant dans une stratégie de croissance. En 2017, il a levé 4 millions d’euros auprès du fonds Audacia qui détient désormais 15 % de son capital, aux côtés de la famille de Saint-Leger (85 %). « Nous envisageons de nouvelles opérations de croissance externe, précise Dominique de Saint-Leger. Et nous continuons d’investir dans le développement du digital. »
En 2017, le groupe s’est lancé dans le libre-service grâce à un petit boîtier connecté permettant de gérer, avec un smartphone, l’ouverture et la fermeture des portières. Une innovation récompensée par un Trophée Bref Eco.
Cet article a été publié dans le numéro 2337 de Bref Eco.