Didier Cottaz a investi 25 000 euros dans l’achat de nouveaux équipements (drones, caméras, logiciels).
Le secteur de l’événementiel prend en pleine figure les restrictions sanitaires. Mais à Bourg-en-Bresse, l’agence de Didier Cottaz DCM , tente de s’adapter en développant l’événementiel sur Internet.
Jeudi 24 septembre, le plasturgiste suisse Georg UTZ a inauguré une nouvelle usine de 17.000 m² sur le Parc industriel de la Plaine de l’Ain. En fait d’inauguration, il s’agissait d’une visioconférence. Pendant une heure, quelque 500 internautes ont suivi un direct télévisé animé par un journaliste avec, comme seul invité sur le plateau, le directeur de l’entreprise, Fabrice Bachelier. L’émission était entrecoupée de reportages sur la construction du bâtiment, le process de fabrication des caisses en plastique connectées, produit phare de l’industriel, et des interventions enregistrées des dirigeants suisses.
Une baisse de 40 % de l’activité
Cet e-event a été organisé de bout en bout par Didier Cottaz Management (DCM), en remplacement de la journée inaugurale prévue le 18 mai, puis annulée. L’agence burgienne tend là une nouvelle corde à son arc, afin de remédier à l’effondrement des événements en présentiel (conventions, congrès, inaugurations, etc.). Une chute que Didier Cottaz évalue à 40 % pour son entreprise. « Nous étions en plein boom d’activité avant la Covid-19, témoigne-t-il. Nous avions terminé 2019 avec un chiffre d’affaires en progression de 35 % (à 1,6 million d'euros), et le carnet de commandes 2020 était très bien rempli. Le confinement a stoppé net notre élan. »
En 2014, DCM s’était engagée dans de nouveaux métiers, la vidéo, l’animation 3D, le digital, en investissant dans du matériel et en recrutant. Bien lui en a pris. L’entreprise a même réinvesti dans l’été 25.000 euros pour l’achat de nouveaux équipements (drones, caméras, logiciels). Elle vient de gagner un marché avec le laboratoire Roche (Suisse) pour la présentation d’un nouveau produit via une keynote.
L’agence réalise une majeure partie de son activité auprès des entreprises de plus de cent salariés et conquiert de plus en plus de grands groupes, comme L’Oréal ou Keolis. Confiant dans la reprise des événements sur site et en présence d’invités, Didier Cottaz structure ce nouveau marché au sein de son agence, en recrutant un vidéaste supplémentaire, faisant passer son effectif à huit collaborateurs.
Cet article a été publié dans le numéro 2430 de Bref Eco.