Le Châtelard 1802 propose savons, produits d'entretien et parfums.
Patrick Vercesi
En redressement judiciaire depuis juin dernier, Le Châtelard 1802 fait l'objet de six offres de reprise dont celle du collectif des salariés prêts à repartir en Scop. Le tribunal de commerce fera son choix mercredi 29 janvier.
Basé à Saint-Auban-sur-l'Ouvèze au cœur de la Drôme provençale, le fabricant drômois de savons, produits d'entretien et parfums avait été racheté en juillet 2017 à ses deux dirigeants les frères Montaud par le groupe chinois Reward. Les deux frères étaient restés à sa direction avant de claquer la porte en septembre 2018. L'entreprise employait alors 106 personnes.
Depuis la situation n'avait cessé de se dégrader jusqu'au redressement judiciaire avec poursuite d'activité prononcé par le tribunal de commerce de Romans. Ce dernier examinera le dossier en audience mercredi 29 janvier. Il choisira le repreneur du Châtelard 1802 parmi les six offres de reprise présentées, dont celle de la trentaine de salariés qui se sont constitués en collectif avec le soutien d'AGF Scop Entreprises.
Le soutien du mouvement coopératif
Le collectif se dit prêt à repartir en Scop avec trente emplois et un apport immédiat d'un million d'euros grâce à l'appui de la banque coopérative La Nef, du Crédit Coopératif, de France Active et des outils financiers du mouvement coopératif, qui sera suivi d'un programme d'investissements de 500.000 euros sur trois ans dans l'outil de production.
Leur projet s'appuie sur un prévisionnel de 4 millions d'euros de chiffre d'affaires et prévoit l'embauche rapide de nouveaux salariés au fur et à mesure de la montée en charge.