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Les scientifiques sont partout, sur tous les continents. Et comme la société grenobloise Bio Logic, travaille d’abord avec eux, le monde est son jardin où elle cultive des expertises uniques, comme dans le domaine des batteries lithium-ion.
La société dans laquelle évoluent près de 150 personnes parle un langage bien loin de celui du commun des mortels. Dans ses locaux de Seyssins, on y découvre des instruments de caractérisation des matériaux, d’analyse d’impédance, de cinétique rapide et de spectroscopie, de microscopie électrochimique ou d’étranges potentiostat galvanostat… Un « vrai couteau suisse » dans le monde de la recherche pour l’électrochimie, selon l’expression d’Andrew Chilton, l’un des managers de l’entreprise.
Quasiment 100 % à l'international
Bio Logic s’est imposée comme l’un des interlocuteurs clés dans le monde pour l’optimisation des batteries lithium-ion, celles qui alimentent par exemple les smartphones.
Créée en 1983, la société était à l’origine impliquée dans l’instrumentation scientifique pour la recherche dans la biologie moléculaire. D’où ce nom un peu incongru qui ne l’empêche pas de rayonner à l’international avec la quasi-totalité de ses 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, réalisée en s’appuyant sur 27 distributeurs et plusieurs filiales. Ses antennes aux États-Unis, à Singapour, en Angleterre, Allemagne, Espagne, Inde et aux Émirats Arabes Unis, sont aujourd’hui engagées dans un processus d’harmonisation de certains outils en mode SaaS (RH, CRM, gestion, …) et d’intégration aux décisions stratégiques.
Bio Logic s’appuie sur les différences culturelles de ses collaborateurs afin de pénétrer ses marchés. « Respecter les personnes est très important pour nous qui souhaitons développer une entreprise où il fait bon travailler et une structure solide sur le plan financier », explique son dirigeant François Goy.
L’image de marque : essentiel !
Dans un secteur d’activité qui regroupe une soixantaine d’acteurs, seule une poignée d’entre-eux est capable d’intervenir à l’international. « La difficulté est de pouvoir financer la recherche et le développement ». Mais la société française parvient à maintenir le cap tout en assurant son indépendance capitalistique et son image de marque. « Dans les conditions actuelles, la réputation est essentielle ».