Avec sa box de déconnexion, Marie-Anne Cloarec vise les formations et peut-être les collèges.
A.R.
Après des mois d’essais techniques et sociologiques auprès d’entreprises partenaires, la start-up lyonnaise Box Populi a corrigé les défauts de jeunesse de sa « box de déconnexion ».
Cet appareil, dénommé Nomobox, n’est rien d’autre qu’une boîte dans laquelle on dépose son téléphone portable pour se « déconnecter » complètement le temps d’une réunion. Mais cette boîte est bien spéciale et inédite sur le marché puisqu’elle isole totalement le smartphone. Les matériaux coupent le passage de toutes les ondes, absorbent les vibrations des notifications hors ligne et atténuent les sons.
Pourquoi faire ? Pour que les personnes présentes à une réunion soient concentrées et pas tentées de répondre à une sollicitation voire de consulter frénétiquement leurs mobiles toutes les 30 secondes.
Nous allons viser les centres de formations ainsi que les grandes entreprises.
Durant ces mois d’essai, la jeune fondatrice Marie-Anne Cloarec s’est associée à un ingénieur et a parallèlement mûri l’approche de son marché chez Boost in Lyon. « Nous visons maintenant essentiellement les formations » explique l’entrepreneuse. « Les formations coûtent cher et les entreprises désirent que les gens soient attentifs. C’est donc là que nous allons nous concentrer. »
L’idée est donc de proposer à ces clients d’équiper leurs salles de formation de box, le prix de vente étant établi à environ 250 euros. A ce jour, le design de la box est voie d’achèvement tandis que des partenaires français sont en cours de sélection pour l’industrialisation de l’appareil, qui devrait intervenir cet été.
Un possible nouveau business dans les collèges
Mais ces derniers mois, une nouvelle possibilité, inattendue, a surgi. « Le gouvernement veut interdire les portables dans les collèges. Le ministre a parlé de casiers, mais cela n’empêche pas les ondes » explique Marie-Anne Cloarec qui a récemment rencontré le rectorat à ce sujet mais aussi trois collèges en demande d’expérimentation. « Nous aimerions lancer un essai avec nos préséries en juin pour les examens… » conclut la start-uppeuse.