En trois ans, Jean-Luc Logel a investi 2,5 M€ sur son site de Vénissieux, notamment dans deux robots de placement de composants, des tours de stockage de composants et des étuves de tests de résistance.
A.R.
Le groupe Wisetec a vécu une année 2019 très dynamique. Sa filiale Centralp, basée à Vénissieux et spécialisée dans les systèmes sur-mesure d’électronique embarquée, a progressé de 20 % pour atteindre les 27,5 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Cette entité a embauché trente personnes (effectif de 190 personnes à ce jour) et vingt postes sont encore ouverts. Quant à la filiale Iris, fabricant de robots d’inspection de contenants en verre créé en 2001, elle a performé à + 13 % pour atteindre 16 millions d'euros d'activité et embauché cinq personnes (40 personnes à ce jour + dix postes encore ouverts). « Iris bénéficie du phénomène du plastic bashing (rejet du plastique, N.D.L.R.) », explique son Pdg, Jean-Luc Logel. « Pour la première fois depuis vint ans, il existe des programmes d’investissement dans de nouveaux fours en Europe ». Ce qui permet à Iris de conquérir de nouveaux clients. Son activité nécessite des compétences en électronique, en optique et en informatique. Les robots conçus et fabriqués à Bron sont installés dans les usines clientes sur les convoyeurs. Ils peuvent analyser 600 bouteilles à la minute et éjecter celles présentant un défaut. 80 % de la production part à l’export, notamment en Allemagne.
Le ferroviaire porte la croissance
Chez Centralp, où l’on conçoit et fabrique des cartes électroniques, l’activité bénéfice de « la bonne santé de l’industrie en général », commente Jean-Luc Logel. En vingt ans, l’entreprise a diversifié ses débouchés autrefois strictement industriels. Centralp travaille aujourd’hui dans le domaine militaire (systèmes vidéo et de conduite de blindés légers pour Nexter), dans le médical (robots d’assistance opératoire pour Amplitude Surgical), dans l’énergie (systèmes de commandes de centrales nucléaires pour Framatome et EDF) et surtout dans le ferroviaire (contrôle de commandes pour les trains, métro, tram) qui porte une grande partie de la croissance. Et notamment en Chine où Centralp détient la majorité d’une joint-venture pékinoise. Au départ, l’entreprise de Vénissieux s’est exportée en Asie grâce à Alstom. Elle peut maintenant aborder « un marché des transports en commun énorme ».
Comme pour toutes ses productions, la valeur ajoutée réside notamment dans la grande fiabilité de ses systèmes, résistants aux vibrations, chocs, températures extrêmes et champs électromagnétiques. « Centralp est l’une des PME les plus certifiées de France, assure son Pdg, la moitié de notre travail est dévolue à des tests de fiabilité. » Les composants utilisés sont essentiellement américains et européens.
Hitachi et Siemens, nouveaux clients 2019
Pour rester à la pointe et pouvoir accélérer, Centralp a investi 2,5 millions d’euros en trois ans dont 680.000 euros en 2019 dans son outil de production : « Nos clients apprécient notre réactivité et notre fiabilité. Nous en avons encore conquis de nouveaux cette année comme Hitachi ou Siemens », affirme Jean-Luc Logel. Pour 2020, le carnet de commandes est déjà plein. Centralp devrait sereinement fêter ses cinquante ans en 2021 !
Cet article a été publié dans le numéro 2403 de Bref Eco.