Philippe Berger a finalisé la nouvelle stratégie produits et la mise à niveau de l’organisation de Dolphin Design.
La société reprise en 2018 par Soitec et le missilier MBDA a redéfini son identité de marque pour refléter sa nouvelle stratégie d'offre globale.
Au mois de janvier dernier, Philippe Berger, à la demande des repreneurs Soitec et MBDA, prenait la tête d’une société en mal de visibilité commerciale. Il nous déclarait alors : « Il y a un temps pour la concertation et un temps pour l’action. » Et de l’action, les 165 collaborateurs de Dolphin Integration, devenu Dolphin Design, n’en manquent pas. « Notre nouvelle identité de marque est redéfinie pour refléter l’évolution de notre société. » La PME de Meylan passe en effet de fournisseur d’IP semi-conducteurs (blocs fonctionnels) à fournisseur de solutions pour des systèmes optimisés en efficience énergétique à destination de ses marchés cibles : l’Internet des objets, l’automobile, la défense et l’aérospatial.
Autour de sa plateforme Speed (System platform for energy efficient design), elle ambitionne d’aider ses utilisateurs à exploiter ses IP pour concevoir des SoC (systèmes sur puces) innovants. Dolphin Design a repositionné son offre autour de quatre piliers : les IP semi-conducteurs, les services de développement d’Asic (circuits intégrés spécialisés), une plateforme facilitant la gestion et améliorant l’efficacité de l’alimentation des SoC (power management) et une autre permettant le développement automatisé de microcontrôleurs embarqués.
« Nous échantillonnons cette plateforme chez deux clients IoT. » Des clients captés grâce à cette offre avec laquelle Dolphin Design améliore significativement leurs performances énergétiques. Pour les sous-systèmes de microcontrôleur, la société a développé une architecture accélérant la conception des Asic complets.
Les pratiques de travail changent
Dans sa quête d’offre globale, Dolphin Design a dû lancer une vaste réorganisation interne. Le marketing et le développement commercial ont été repositionnés pour se rapprocher des ventes. Un système de management du cycle de vie des produits a été mis en place soutenu par un service qualité. De leurs côtés, les ingénieurs d’application qui supervisaient l’ensemble des produits sont entrés dans un cycle de spécialisation pour fournir un support technique « plus performant ». L'entreprise devrait être en croissance cette année et réaliser un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2391 de Bref Eco.