L’essentiel des revenus de gulplug viendra de la vente aux constructeurs de la partie fixe. La même pour tout le monde.
Crédit: gulplug
La société grenobloise gulplug, présente au Salon Equip Auto, annonce avoir « démarré des projets avec des constructeurs mondiaux » intéressés par sa solution de recharge automatique des batteries, la Selfplug®.
gulplug commençait à inquiéter, après de multiples levées de fonds au travers de WiSEED et toujours aucune avancée sur le front commercial de sa solution de recharge automatique des batteries de véhicules électriques. L’arrivée, en janvier 2021, de Henri Trintignac à la direction générale de la société pourrait avoir marqué une étape clé. « Dans les derniers mois nous avons démarré des projets avec deux des plus grands constructeurs automobiles mondiaux et nous sommes en discussion avec deux autres opérateurs, explique-t-il. Nous pouvons dire aujourd’hui que notre produit a trouvé son marché. »
Bouquet d’innovations présentées dans la NextCar
Avec comme cible unique les véhicules de loisirs et la première monte, gulplug, créée en 2014, semble avoir développé une stratégie susceptible de lui ouvrir les portes des lignes de fabrication. Sa solution de recharge automatique fait partie du bouquet d’innovations présentées à Equip Auto dans la NextCar et offre désormais une solution 100 % étanche avec une gamme de puissance plus importante, en courant alternatif AC et continu DC.
Charge rapide jusqu’à 100 kWh
L’équipe grenobloise termine la mise au point de la 3e génération de Selfplug® qui permet de faire de la charge rapide jusqu’à 100 kWh. Certains clients finaux apprécieront, comme « les loueurs de courte durée dans les aéroports (qui) ont des difficultés à faire en sorte que le client mette en charge le véhicule sur les places de parking. Avec notre système, le véhicule se branchera automatiquement » grâce à sa technologie magnétique de chargement.
Un premier partenaire en ingénierie
La société a commencé à lever le voile sur son organisation. « Si nous restons le systémier, le développement de la partie fixe est d’ores et déjà pris en charge par un partenaire en ingénierie français, interlocuteur de la plupart des grands équipementiers automobiles », précise Henri Trintignac. Un second partenaire s’occupera de la fabrication avec l’assemblage final et les tests. gulplug avance en parallèle sur son modèle économique, avec deux sources de revenus : la licence pour la partie embarquée, la vente pour le système de recharge au sol.
Devenir le standard du marché
Pour la partie embarquée, l’entreprise proposera des licences à des équipementiers qui en assureront eux-mêmes le développement. Un premier accord a déjà été conclu. Mais l’essentiel des revenus viendra de la vente aux constructeurs de la partie fixe. La même pour tout le monde. « Est-ce qu’il y aura une exclusivité pour un industriel ? Non, car son intérêt n’est pas de préempter la solution. » À terme, les voitures devront pouvoir se connecter partout.
Levée de fonds
La direction de gulplug doit aussi sécuriser son avenir financier à court terme. gulplug vient d’engager une levée de fonds qui pourrait se conclure dans le premier semestre 2023, et évoluer entre 10 et 15 millions d’euros.