Le pharmacien Franck Chalet, la directrice Annick Lagoutte et les équipes sont prêtes à lancer les premières stérilisations.
Traditionnellement concentrée sur des opérations d'emballage de produits cosmétiques et pharmaceutiques, FLC/Agripharm saisit une opportunité législative pour ajouter une nouvelle corde à son arc.
Créée en 1987, la société FLC et sa filiale Agripharm conditionnent des produits secondaires en cosmétique pour FLC et en produits pharmaceutiques pour Agripharm. Sans aucune fabrication et manipulation du contenu, les 50 salariés réalisent des opérations de copacking, mise en coffrets ou sous films, marquage, manchonnage et routage des expéditions. « Nous travaillons sous le contrôle de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, avec deux pharmaciens qui veillent au respect des bonnes pratiques de fabrication de nos prestations », insiste Annick Lagoutte, ex-directrice de production qui vient de reprendre les deux sociétés. FLC/Agripharm répond principalement au surcroît d’activité ou aux actions promotionnelles de grands groupes et laboratoires comme L’Oréal, Laboratoires Expanscience, Sanofi, Merck, GSK, Théa, etc.
Restructuration et nouvelle ligne de sérialisation
En 2017, la société de Varennes-sur-Allier a réalisé un chiffre d'affaires de 838.900 euros. Après plusieurs pertes de contrats, elle a choisi d’abandonner ses opérations de conditionnement à façon et de recentrer son activité à 100 % sur la pharmacie et la cosmétologie. « L’obligation de passer sous convention collective de la pharmacie a entraîné une hausse de 20 % de la masse salariale, impossible à répercuter sur nos prestations pour rester compétitifs. Nous avons donc enregistré nos premières pertes en 30 ans d’activité », explique Annick Lagoutte qui mise désormais sur une montée en volumes et l’inauguration de la nouvelle ligne de sérialisation.
Un investissement de 200.000 euros
En février 2019, une loi européenne rendra en effet obligatoire l’inscription d’un numéro de série sur tous les médicaments soumis à prescription. Une façon de sécuriser la chaîne d’approvisionnement et de lutter contre les contrefaçons. Une vignette d’inviolabilité devra garantir la non-ouverture de tous les produits. Pour réaliser ses opérations, FLC/Agripharm vient d’acquérir pour 200.000 euros une nouvelle ligne de sérialisation, fabriquée à Roanne par la société Ségépar. Les premières boîtes sérialisées sur le site sortiront au mois de novembre.
Cet article a été publié dans le numéro 2345 de Bref Eco.