L’équipe fondatrice : Pierre Jourdain, Lauriane Genoud et David Jomain.
Créé à Lyon en 2018 par Pierre Jourdain et David Jomain, deux ex-Rhône Dauphiné Développement, rapidement rejoints par Lauriane Genoud, le Groupe Mermoz a fait le choix de la proximité pour aider les industriels dans leur transmission et leur développement via du financement haut de bilan.
Pour concrétiser ses objectifs, le Groupe Mermoz crée des « clubs deals » sur des territoires donnés, en lien avec des entrepreneurs locaux qui investissent au capital (au minimum 100.000 euros). Le premier, Mermoz Participations, a été lancé en lien avec l’UIMM Lyon-Rhône. S’en sont suivis cinq autres « club deals » : Mermoz Pays de Savoie, Mermoz Loire Haute-Loire, Mermoz Participations 2, Mermoz Nouvel Horizon (dédié au retournement) et, au début de l’année, Mermoz Pays de l’Ain. « Notre rôle est d’animer le club deal et d’assurer le suivi des participations, tout en redonnant le pouvoir de décision aux investisseurs. Pour chaque dossier d’investissement, nous convoquons une assemblée générale, explique Lauriane Genoud. Avec le souci de toujours être dans l’efficacité. »
Chaque société d’investissement rassemble une petite trentaine d’investisseurs (tous entrepreneurs en activité). « Nous croyons au modèle du vrai ancrage territorial, poursuit Lauriane Genoud, avec des entrepreneurs qui sont au service d’autres entrepreneurs. » La grande majorité (70 % environ) des dossiers de financement concerne des transmissions : « Le schéma classique est un cadre qui veut reprendre une société, qui a déjà 200.000 à 300.000 euros, et à qui il manque 200.000 euros », ajoute David Jomain qui précise que « plus de la moitié des opérations se font en co-investissement ». Les participations (minoritaires) sont comprises entre 100.000 et 500.000 euros par investissement, principalement sous forme d’obligations convertibles.
Un club pour financer l’outil de production
En 2021, avec ses cinq « club deals » en activité, Mermoz a investi 1,6 million d’euros dans huit nouvelles participations. Il en compte à ce jour une vingtaine. « Pour 2022, nous ambitionnons d’investir 2 millions dans dix PMI », annonce David Jomain. Le groupe espère aussi ouvrir un nouveau « club deal », couvrant l’Isère, la Drôme et l’Ardèche. Et réfléchit à un nouvel outil dédié au financement de l’outil de production. « Nous pourrions investir soit en obligations convertibles, soit nous porter acquéreur de la machine en leasing. »
Cet article a été publié dans le numéro 2491 de Bref Eco.