La start-up grenobloise va permettre de financer des associations locales.
Sylha
La start-up grenobloise Sylha souhaite créer un réseau monétique plus éthique. L'idée est de proposer aux utilisateurs un moyen de paiement alternatif qui leur permette de financer des associations locales plutôt que de grosses multinationales.
Rien qu'en France, chaque année, 465 milliards d'euros transitent via les trois principales entreprises mondialisées de paiement : MasterCard, Visa et American Express. Lucas Duchaine, 27 ans a décidé de créer un modèle alternatif afin de soutenir les associations locales plutôt que ces multinationales. « Sylha fonctionne comme une carte bancaire, à la différence qu'il prend la forme d'une pièce de monnaie connectée à un porte-monnaie électronique », souligne l'ancien étudiant en école de commerce.
Un fonctionnement similaire à Lilo
Après s'être procuré Sylha, les utilisateurs se rendent dans des commerces équipés d'un terminal de paiement de l'entreprise. À chaque paiement, la transaction générera des points. Comme pour le moteur de recherche Lilo, à la fin de chaque mois, la valeur financière de ces points sera estimée et l'argent reversé aux associations partenaires.
« Nous effectuons aussi un travail de terrain pour chercher des entreprises partenaires à Grenoble qui accepteraient d'être équipées par ce nouveau terminal. Le prix de ce dernier s'élève à 192 euros TTC », précise le fondateur de Sylha.
Un lancement dans une quinzaine de villes
D'ici la fin de l'année, Sylha espère atteindre le nombre de 50 commerçants motivés par le projet en région grenobloise. L'entreprise gagnera à terme de l'argent grâce aux marges effectuées sur les terminaux de paiement, les virements par carte bancaire ou encore les frais de transaction.
La start-up ne souhaite pas s'arrêter à Grenoble. « Nous espérons être présents dans une quinzaine de villes. Nous souhaitons réaliser une période d'amorçage d'ici 2019 afin d'exporter ce modèle à travers la France. Nous ferons sans doute cette année-là une levée de fonds », ajoute Lucas Dechaine. Plutôt qu'une levée de fonds classique, il souhaite passer par LITA, une plateforme éthique.