Le comité de direction générale de la Caisse d'Epargne Rhône Alpes, avec de nouveaux entrants : Frédéric Martin, Fabienne Bochet, Didier Bruno, Alain Denizot, Andrea Joss et Guillaume Iserentant.
Malgré le contexte sanitaire, la Caisse d'Epargne Rhône Alpes a maintenu, en 2020, un rythme d'activité élevé, affichant des résultats à la hauteur de ses espérances… voire au-delà.
« 2020, une année de crise, mais aussi une année d'activité », a d'emblée souhaité rappeler Alain Denizot, président du directoire de la Caisse d'Epargne Rhône Alpes (Cera) à l'occasion de la présentation des résultats annuels de la banque coopérative. Extension de l'hôpital d'Annecy, activité de promotion immobilière soutenue avec la réalisation de 50 logements aux Menuires, financement de bâtiments logistiques pour Snowleader et les liqueurs Chartreuse, participation à la création d'un des plus gros exploitants français de remontées mécaniques (Sem SATA en Isère), partenariat avec Minalogic pour l'accompagnement numérique des PME… En énumérant tous ces projets auxquels a participé la Caisse d'Epargne Rhône Alpes, Alain Denizot souhaitait montrer que, malgré la crise, l'activité de sa banque est restée soutenue en 2020.
Une activité commerciale soutenue
Dès le début de la crise, la Cera a fait le choix de garder ses 280 agences ouvertes. En ressort une activité de financements en forte hausse, avec 6,5 milliards d’euros de nouveaux crédits, en hausse de 8,8 % par rapport à décembre 2020. La banque régionale a accordé 910 millions d'euros de PGE au bénéfice de 5.800 entreprises.
À noter que les engagements de crédits d’équipement tous marchés ont augmenté de 5,4 % (1,7 milliard d’euros), portés en particulier par le secteur public (382 millions d’euros, soit +143 millions d’euros), tout en restant stables sur le marché des entreprises (512 millions d’euros).
Après le record de 2019 à 3,3 milliards d'euros, les crédits habitat sont restés soutenus, avec 2,8 milliards d'euros accordés, représentant environ 14.000 projets immobiliers.
Au niveau de la collecte, elle est en forte hausse, les clients ayant augmenté leur taux d'épargne pendant cette période. Si les dépôts à vue (DAV) ont augmenté de 25,8 % par rapport à 2019, les excédents de collecte (hors DAV) ont quant à eux quasiment triplé en 2020 (+187,8 %, soit +1,4 milliard d’euros) atteignant 2,2 milliards d’euros sur l’année. Sur l’épargne financière, la collecte de valeurs mobilières est positive (+47,7 millions d’euros contre -3,7 millions d’euros en 2019) bénéficiant du regain d’intérêt des particuliers pour la bourse. L’activité d’assurance-vie est restée attractive avec un montant de versements de 872,6 millions d’euros. Ainsi, les encours de collecte s’élèvent à 48,1 milliards d’euros (+10,7 %).
Forte croissance pour la Banque du Léman
À noter enfin que La Banque du Léman, filiale suisse de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes, affiche des résultats plus que satisfaisants, avec une progression de 20 % du nombre de clients : « Le cap des 10.000 clients a été franchi », s'est réjoui Alain Denizot.
Au final, sur l'exercice 2020, la Cera affiche un Produit Net Bancaire (PNB) consolidé de 688,1 millions d’euros, sensiblement au même niveau que celui de 2019 (692,4 millions d’euros), pour un résultat brut d’exploitation de 264,1 millions d’euros (265,7 millions d’euros en 2019).
Conséquence de la détérioration du coût du risque, le résultat net consolidé du groupe ressort à 139,1 millions d’euros, en baisse de -12,7 %. Les fonds propres atteignent quant à eux 3,5 milliards d'euros.
Diminution des fonctions support
Dans un contexte bancaire de plus en plus marqué par le numérique, la Cera fait le choix de maintenir son réseau d'agences, en « faisant le choix stratégique de privilégier les fonctions commerciales », explique Alain Denizot. Conséquence, sur les 1.000 postes de fonctions support, une centaine devrait disparaître d'ici 2022, suite notamment à des mutualisations avec d'autres caisses.
Par ailleurs, la banque coopérative est en train de travailler à son nouveau plan stratégique à trois ans. Un plan qu'elle souhaite marqué par « l'accélération de son modèle coopératif » en allant cherche de nouveaux sociétaires. « Il faut anticiper la pyramide des âges », prévient Michel Manent, président du Conseil de surveillance.