La spécialité de Corinne Autant-Bernard : l’évaluation des politiques d’innovation.
D.M.
Formée à l’économie à l’Université Lyon 2 Lumière et à l’Université Jean-Monnet (UJM) de Saint-Étienne, Corinne Autant-Bernard dirigera l’École d’économie qui sera lancée à la rentrée prochaine au sein de l’UJM. Un projet sur lequel travaille depuis deux ans cette adepte du triathlon.
L’enseignante-chercheuse de 47 ans est actuellement responsable du département « Économie » de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Saint-Étienne. Elle y enseigne l’intelligence économique, l’économie et la politique d’innovation. Certains de ses étudiants de première et deuxième années de licence, parmi ceux qui sont plus attirés par l’économie que par la gestion (sur laquelle va se recentrer l’IAE), pourraient d’ailleurs eux aussi rejoindre la Saint-Étienne School of Economics.
L’activité de recherche de Corinne Autant-Bernard s’exerce au sein du Gate (Groupe d’analyse et de théorie économique Lyon Saint-Étienne). Fruit de la fusion en 2010 avec le laboratoire stéphanois Le Creuset, cette unité mixte de recherche rattachée au CNRS, à l’Université Lumière Lyon 2, à l’Université Jean-Monnet et à l’École Normale Supérieure de Lyon, compte plus d’une centaine de membres, dont plus de cinquante chercheurs et plus de trente doctorants.
Géographie de l’innovation
La directrice de la future école d’économie a dirigé voici quelques années l’Observatoire européen des données localisées de l’innovation EuroLIO, constitué de six structures de recherche françaises. Elle souhaite que la conférence Geoinno 2022 sur la géographie de l’innovation, qui aura lieu l’an prochain à Milan, « soit l’occasion de la ré́activation d’EuroLIO qui travaille sur la valorisation de la recherche, via des contrats avec des collectivité́s ».
Corinne Autant-Bernard se consacre surtout à l’évaluation des politiques d’innovation. Avec des travaux académiques, mais aussi de valorisation de la recherche, pour la Commission européenne, des ministères, des régions ou des agglomérations. Objectif : les aider à définir une stratégie d’innovation. « La Commission europé́enne a ainsi impulsé́ des politiques de spé́cialisation qui contraignent les ré́gions à dé́finir les domaines qu’elles vont soutenir prioritairement », justifie-t-elle.
BIO EXPRESS
1974 : Naissance à Chazelles-sur-Lyon (Loire)
1995 : Capes en sciences économiques et sociales
1996 : DEA de l’Université Lyon 2 sur le système monétaire international
2000 : Doctorat sur la géographie de l’innovation à l’Université Jean Monnet
2010 : Professeure d’université habilitée à diriger des recherches
2022 : Directrice de la Saint-Etienne School of Economics
Cet article a été publié dans le numéro 2473 de Bref Eco.