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L’intelligence artificielle attire les entreprises. Elles savent qu’elle fait partie intégrante de leur transformation digitale et qu’elle fera muter leurs modèles économiques. Le besoin en compétences est donc important. Encore faut-il savoir qui former, sur quoi et comment.
Croissance du chiffre d’affaires, meilleure productivité, efficacité accrue, ciblage plus fin de son business model, amélioration du service client, exploitation des données, suppression de tâches répétitives et chronophages… Les bienfaits de l’intelligence artificielle ne cessent d’être vantés. Pourtant, la mise en place d’outils et de process d’IA n’est pas encore une évidence pour toutes les entreprises. « Les PME surtout veulent aller vers ces sujets, car elles savent qu’elles en tireront un bénéfice pour leur activité, mais elles sont encore dépourvues pour appréhender la question », constate Julia Langlade, directrice de Hub Conseil à Lyon.
Ses clients professionnels cherchent aujourd’hui des conseils sur les outils à disposition pour monter en compétences et les adapter aux besoins de leur propre structure. « Le sujet intéresse les comptables, les RH, les managers, mais aussi tous les salariés évoluant dans le périmètre fonctionnel de l’entreprise. Nous croisons cependant peu de jeunes collaborateurs formés à ces techniques », note Julia Langlade. Des salariés expérimentés désireux d’approfondir leurs connaissances et d’exercer leur métier d’une façon différente s’engagent dans ces parcours de formation.
Expliquer et acculturer
Même constat du côté du Bahut. L’école lyonnaise forme des adultes sur les métiers du digital learning et de l’IA. « Les entreprises ont tout d’abord besoin de comprendre ce qu’est l’IA et comment elle peut s’intégrer dans leurs propres process, affirme son fondateur Sylvain Tillon. Il faut expliquer et acculturer. Tout collaborateur peut s’emparer de ce sujet de l’IA, mais c’est bien le dirigeant qui impulse la dynamique ».
La formation dispensée par le Bahut s’effectue en contrat de professionnalisation, auprès d’adultes en recherche d’emploi, âgés entre 28 et 55 ans, qui présentent une certaine logique face aux algorithmes. « Nous vérifions les compétences de base en termes de résonance algorithmique, souligne Sylvain Tillon. Sont éligibles à la formation uniquement les profils qui présentent une certaine façon de penser face à l’IA ».
Autre prérequis : que chaque apprenant adosse sa formation théorique (huit jours consécutifs dans les locaux du Bahut, en présentiel) à huit semaines consécutives en entreprise. Dans ces métiers guidés par des technologies qui accélèrent sans cesse, confronter la théorie aux cas concrets d’entreprises se révèle essentiel.
CPE et ses formations « qualifiantes » en IA
L’école lyonnaise qui forme des ingénieurs en chimie- génie des procédés et sciences du numérique déploie une branche formation continue pour professionnels en activité. Elle propose une dizaine de formations qualifiantes, d’un à trois jours, sur l’intelligence artificielle, les systèmes d’information décisionnels, le big data et le traitement de grandes masses de données. Outre les aspects techniques et les outils, ces formations évoquent les questions d’éthiques soulevées par ces technologies, le cadre juridique, l’impact sur les emplois et la transformation du monde du travail, les risques potentiels…
Cet article est issu de notre hors-série « Les Champions de l’emploi et de la formation, à retrouver ici.