"Une rivière de lumière" : 20.000 lumignons de papier, en forme de bateaux, sur la Saône, pour la Fête des Lumières (scénographie : Charlotte Vergely et Archibald Verney-Carron).
Poïesis
Comme on pouvait s’en douter, l’hôtellerie lyonnaise a été frappée de plein fouet par les mouvements de grève dans les transports.
Laurent Duc, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) du Rhône, évalue à 20 % le manque à gagner du secteur lié aux annulations des touristes. Au lendemain de la clôture de la Fête des Lumières, il fait le point : « 70 % de taux de remplissage le jeudi, 85 % le vendredi, 95 % le samedi et moins de 50 % le dimanche. C’est simple, il suffit de faire la différence par rapport à 100 % qui est la jauge classique pour la Fête des Lumières. C'est un manque à gagner de 20 % en terme de chiffre d’affaires ». Car les annulations massives n’ont pas été compensées par les quelques réservations de dernières minutes, tarifées à un niveau inférieur.
La Fête des Lumières, premier événement annuel pour le tourisme de loisirs
Ces chiffres concernent le parc hôtelier lyonnais qui compte 14.000 chambres. Ils vont plomber les résultats d’un exercice 2019 plutôt bon jusqu’alors. Si les salons biennaux Sirha et Pollutec sont les deux événements majeurs du tourisme d’affaires de la Métropole, la Fête des Lumières est désormais le premier événement annuel pour le tourisme de loisirs. « Et c’est le dernier événement de l’année, il n’y a pas de possibilité de se refaire », ajoute Laurent Duc. L’hôtellerie lyonnaise est en effet beaucoup moins sollicitée pour les Fêtes de fin d’année que l’hôtellerie parisienne par exemple, « où les annulations arrivent également en cascade », précise Laurent Duc, par ailleurs président national de la section « Hôtellerie » à l’UMIH.