L'hôtellerie lyonnaise échappe au plongeon
JFB
Si l'Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur ont connu une année 2016 en repli en termes de tourisme hôtelier, certaines agglomérations ont, au contraire, progressé. C'est le cas de la région de Lyon.
Les chiffres de l'hôtellerie française, que vient de livrer le cabinet Mkg Consulting, confirment 2016 comme une annus horribilis, la plus mauvaise depuis 2009. Sur l'ensemble de l'exercice, le principal indicateur du secteur, le revenu par chambre disponible (Revpar) qui combine le taux d'occupation et le prix moyen des chambres, toutes catégories confondues, est en baisse de 5,1 % par rapport à l'exercice précédent. Mais ce sont principalement les deux premières régions françaises, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur - celles qui totalisent à elles seules plus de 50 % de l'activité nationale - qui tirent ces chiffres vers le bas, avec respectivement une baisse du Revpar de 12,8 % et de 2,8 %. A l'inverse, les autres régions de province résistent plutôt bien, avec une hausse modérée du Revpar à hauteur de 2,7 %. C'est le cas notamment d'Auvergne-Rhône-Alpes, troisième région de l'Hexagone, avec 10,6 % de parts de marché, dont l'évolution est elle aussi positive. Le Revpar des hôtels de l'agglomération lyonnaise a même progressé de 6 % en 2016, signant l'une des meilleures performances nationales, derrière Lille (+ 8,8 %), Toulouse (+ 8,3 %), Nantes et Bordeaux (+ 6,9 %). Mais avec un parc sensiblement plus important. Le prix moyen de 82,4 euros par nuit est d'ailleurs plus élevé que dans ces dernières villes.
L'influence de la consommation collaborative
Mais si Mkg Consulting met en avant l'influence des attentats pour expliquer cette évolution globale, il passe sous silence l'influence grandissante des hébergements alternatifs du type Airbnb. Ainsi, comme le reconnaît Laurent Duc, président de l'Umih du Rhône « s'il existe 14.000 chambres d'hôtels sur la métropole lyonnaise, on peut estimer à 6.500 l'offre collaborative.»