L’ancien hall d’entrée va faire sa mue et sera transformé en jardin d'hiver.
Afaa
Fin d’une époque sur le boulevard Vivier-Merle à Lyon. April va quitter son siège Aprilium que son propriétaire, Evolem, va rénover de fond en comble : plus de performance énergétique, plus de capacité, plus de services, plus de bien-être et une importante métamorphose… végétale.
Il n’était pourtant pas si ancien puisqu’il avait été livré en 2007. Mais les exigences sociétales évoluant vite et pour conserver une attractivité à son actif et donc une rentabilité, le propriétaire du bâtiment Aprilium situé boulevard Vivier-Merle à Lyon s’apprête à lourdement le transformer. Ce propriétaire, c’est Evolem, le family office créé par Bruno Rousset, également fondateur et propriétaire, jusqu’en 2018, d’April, locataire dudit bâtiment qu’il s’apprête à quitter. En effet, le courtier en assurance va déménager fin 2024 dans l’ancien siège d’Areva-Framatome, rebaptisé Next, rue Juliette-Récamier. Cela permettra à Evolem de lancer une intense phase de travaux pendant 18 mois. À l’issue, l’Aprilium deviendra le Vejjo et sera conforme au Décret tertiaire qui impose des économies d’énergie (-60 % d’ici 2050).
Pour y parvenir, Evolem va retravailler l’atrium qui était « un gouffre énergétique », explique Christophe Broguière, directeur immobilier d’Evolem. Il s’agira également de favoriser l’éclairage naturel par l’installation de vitrages plus clairs tout en diminuant les besoins en rafraîchissement par l’installation d’occultations extérieures. Surtout, la toiture accueillera une « canopée photovoltaïque » de 760 m². « Nous parlons de canopée car le bâtiment sera doté d’un rooftop qui sera partiellement sous les panneaux », précise encore Christophe Broguière.
Une capacité augmentée de 1.000 à 1.640 personnes
Deux éléments spectaculaires vont caractériser le Vejjo. Moyennant un petit agrandissement et l’ajout d’une issue de secours, sa capacité va largement augmenter, aidée par les nouvelles habitudes en matière de bureaux. « À l’époque de l’Aprilium, on comptait 15 m² par collaborateur puis on est passé à 12 m² tandis qu’aujourd’hui, c’est 6 à 7 m² plus l’équivalent de 3 à 4 m² par personne en espaces communs », détaille le directeur immobilier. Résultat : la capacité de l’immeuble va passer de 1.000 à 1.640 personnes ! Tout en offrant de nombreux services auparavant inexistants comme un bar, un espace wellness, des vestiaires et une conciergerie. 280 stationnements sécurisés pour les vélos feront aussi leur apparition ainsi que des bornes de recharge pour les véhicules électriques.
830 m² d’espaces végétalisés !
Surtout, c’est l’ambiance de travail qui changera puisque, outre l’arrivée de terrasses, le bâtiment sera très fortement végétalisé, sur 830 m². L’ancien hall d’entrée va faire sa mue. « Le sol sera creusé jusqu’au -1 et, pour casser la hauteur, un nouveau « plafond » sera créé qui, à sa surface, accueillera un jardin d’hiver composé de plantes posées ou suspendues. Cela donne lieu à un gros travail au niveau hygrométrie et ventilation », assure Christophe Broguière. Ce poumon vert sera prolongé dans tous les espaces pour améliorer l’oxygénation de l’ensemble.
La démarche est complétée par des considérations de frugalité, de réemploi et de matériaux biosourcés. L’investissement n’est pas dévoilé par Evolem. Ce que l’on sait en revanche, c’est le montant facial du futur loyer : 350 €/m², soit le loyer premium de la Part-Dieu, qui destine probablement l’immeuble de 16.300 m² à une grande entreprise.
Cet article est issu de notre hors-série « Les Champions des Territoires Durables, à retrouver ici.