Le grossiste alimentaire Metro Cash & Carry va se doter d’un troisième site en région lyonnaise. Le bâtiment est imaginé pour minimiser les nuisances visuelles et sonores. L’ensemble, développé par em2c, accueille aussi des bureaux à louer et une ferme urbaine en toiture.

Le Projet Urbain Partenarial (PUP) Canopea, signé en 2012 entre la Métropole, la Ville de Lyon et le fonds d’investissement Ginkgo Advisor (Edmond de Rothschild) spécialisé en régénération urbaine, commence à prendre forme. Couvrant 4,3 ha de l’ancien site Fagor Brandt, dans le 7e arrondissement de Lyon, le site a été dépollué avant que des constructions ne puissent intervenir. Ginkgo a confié à Vinci un tènement « habitat » qui comprendra 650 logements (42.000 m² de plancher). Et au promoteur lyonnais em2c, un tènement à vocation économique pour 28.600 m² de surface de plancher. Ce dernier y construit le futur siège d’Enedis, le WeLink, un bâtiment en R+3 développant 18.600 m² (et 3.900 m² de parking en sous-sol) dont la livraison est envisagée à l’automne 2022. Mais aussi un centre Metro Cash & Carry d’un nouveau genre.

La notion d'entrée de ville

Le grossiste allemand a décidé de compléter ses implantations de Vaulx-en-Velin et Limonest par un nouveau magasin destiné à alimenter le marché intra muros. « Lors de la genèse du projet, ce site était considéré comme l’entrée de la ville », explique Yohan Patet, directeur général d’em2c. Au regard de la circulation de poids lourds générée (20 par jour), son implantation ici « ne serait plus possible aujourd’hui » confie-t-il.

Quoi qu’il en soit, le projet a été conçu pour minimiser les nuisances sonores et visuelles d’un équipement d’ordinaire situé en périphérie. Le pari ? Qu’aucun mouvement des aires de livraison ou de stockage ne soit perçu depuis la rue. La solution ? Tout intégrer à l’intérieur du bâtiment.

Des quais de déchargement à l'intérieur du bâtiment

L’ensemble est conçu sur trois niveaux. Au sous-sol, les clients disposent d’un parking de 5.000 m² capable d’accueillir 130 voitures et une vingtaine de deux-roues. Au rez-de-chaussée (6.500 m²) se trouve le stockage alimenté par les camions pouvant manœuvrer et décharger. Au même niveau, mais de l’autre côté du bâtiment, se situe l’entrée principale, par laquelle entreront les clients venus à pieds. Ceux-ci pourront prendre commande pour se faire livrer en moins de deux heures par des véhicules électriques Metro. Au premier étage, la surface de vente développe 3.000 m². Elle est protégée des apports solaires (notamment les zones réfrigérées) par des façades borgnes. En contrepartie, le concepteur (cabinet Leclercq Associés, également urbaniste du PUP) a ajouté des puits de lumière.

Em2c a prévu de livrer les intérieurs du bâtiment début juillet pour permettre à Metro de réaliser tous les aménagements nécessaires. La livraison sera totale en octobre et le site devrait ouvrir au premier trimestre 2022.

Entre temps, em2c aura aussi achevé les deux derniers étages proposant 1.000 m² de bureaux à louer par des entreprises tierces et une ferme urbaine de 2.500 m² exploitée par la société parisienne Sous les fraises... et dont les produits seront vendus par Metro. L’ensemble sera prochainement vendu à un investisseur.