Fabrice Paublant, Laurence Lafanechère et Renaud Prudent, les trois cofondateurs de Cellipse.
La start-up grenobloise Cellipse, dont l’ambition est de développer des thérapies innovantes contre le cancer, cherche à lever 3 millions d’euros d’ici la fin de l’année auprès de family offices et d’investisseurs institutionnels.
Ces fonds doivent lui permettre de réaliser les essais de la phase préclinique de son programme le plus avancé. Celui-ci concerne la recherche et le développement de nouvelles thérapies visant la LIM kinase, cible émergente en oncologie impliquée dans certaines leucémies et sarcomes (types de cancer qui prend son origine dans les os, le cartilage, les tissus adipeux, etc.).
« La phase préclinique réglementaire se déroulera sur 2017‑2018, pour une phase clinique prévue en 2019 », explique Fabrice Paublant, ex-cofondateur des Laboratoires Narval et actuel président de Cellipse, qui a créé la société en 2013 avec deux autres fondateurs : Laurence Lafanechère, biologiste et directrice de recherche CNRS à l’Institut Albert Bonniot, et Renaud Prudent, biochimiste et actuel directeur opérationnel. Cellipse espère ensuite conclure un partenariat avec une grosse biotech qui mènera à bien le développement clinique de ce produit.
Une autre avancée majeure
La société a achevé par ailleurs la première phase d’un programme de collaboration avec la plateforme de découverte de médicaments European lead factory (ELF)* pour identifier des molécules contre une cible thérapeutique confidentielle. « Cette cible innovante est impliquée dans la régulation du cytosquelette », explique Cellipse.
Les composés transmis ont été obtenus suite à un programme de criblage sur 400.000 composés de la chimiothèque d’ELF. « Cela nous permettra de développer une deuxième série d’actifs pour le traitement des leucémies myéloïdes. Ces nouveaux actifs sont complémentaires de nos candidats médicaments en cours de validation », explique Renaud Prudent. Et Fabrice Paublant de poursuivre : « C’est une opportunité exceptionnelle (...) et si nous signons un accord, ce sera la preuve que cette initiative d’open innovation donne des résultats concrets ».
* Lancée en 2013, cette plateforme européenne est gérée par un consortium de 30 partenaires dont Bayer, Sanofi, Janssen, Merck, AstraZeneca, Lundbeck et UCB...
Cet article a été publié dans le numéro 2289 de Bref Eco.