Fontanille a été reprise en Scop par ses salariés.
Laurence Barruel
Entreprise du patrimoine vivant, Fontanille mise sur l’innovation pour se développer. En 2012, la société avait failli disparaître. En liquidation judiciaire, quarante salariés sur soixante-dix ont alors fait le pari de poursuivre l’aventure de l’entreprise textile vieille de 150 ans. Ensemble, ils ont créé une société coopérative et participative aujourd'hui en pleine forme.
L’entreprise a réalisé une croissance à deux chiffres en 2019. « Cette croissance s’explique par notre politique d’investissements. Depuis 2012, nous avons investi 1,3 million d’euros dont une bonne partie dans notre parc machines. Plusieurs entreprises en Europe, dont le rubanier Cheynet en Haute-Loire, ont aussi fermé », souligne Rolland Arnaud, dirigeant de la Scop de 38 personnes.
Autre point fort de Fontanille : son intégration. « Nous maîtrisons toute la chaîne : fil, ourdissage, tissage de la maille, teinture, jusqu’à la dépose de silicone liquide sur le ruban. Cela nous permet la traçabilité complète de nos produits », se félicite le président de Fontanille. Cette maîtrise lui permet de réaliser des bas mode pour de très nombreuses marques de bas autofixants. Fontanille est d’ailleurs très présente dans la lingerie : elle vient de livrer de nouveaux fuseaux en velours pour Aubade. Elle est aussi la seule entreprise à concevoir des bandes élastiques pour la conception des pneus (pour Michelin). Et fabrique également des gaines à air comprimé pour les Airbus A 350 et A 380.
Cet article a été publié dans le numéro 2407 de Bref Eco.