Yolaine Eleka Vienne et Salimata Dalla Libera, cofondatrices de Keyaa.
Avec leur start-up Keyaa, Salimata Dalla Libera et Yolaine Eleka Vienne veulent faire profiter au plus grand nombre des bienfaits des superaliments africains. Pour cela, elles ont lancé trois gammes permettant d'intégrer moringa, hibiscus et baobab à sa routine alimentaire.
« On parle beaucoup des superaliments asiatiques et américains, mais très peu des superaliments africains, alors que, par exemple, le moringa a cinq fois plus d'antioxydants que le thé vert », expliquent Salimata Dalla Libera et Yolaine Eleka Vienne, les cofondatrices de la start-up lyonnaise Keyaa qui signifie « en bonne santé en swahili » (une langue d'Afrique de l'ouest, NDLR). Passées par l'incubateur Food Shaker de l'Isara, les deux jeunes femmes ont créé leur société en décembre 2021. Avec un objectif : promouvoir et valoriser ces superaliments, dans le respect des personnes et de l'environnement.
Groupements de femmes au Sénégal et au Burkina Faso
Pour cela, elles ont noué des partenariats avec des groupements de femmes au Sénégal et au Burkina Faso afin de contribuer à leur indépendance financière par une juste rémunération. L'aspect environnement est aussi pris en compte : « Nous limitons le transport entre l'Afrique et la France en constituant notre stock de superaliments en une ou deux fois pour l’année ». Une fois arrivés en France, les superaliments sont transformés par des entreprises de la région lyonnaise et conditionnés par un Esat.
©Ma Jolie Food
Trois gammes sont aujourd'hui proposées : les poudres, où le superaliment est proposé brut ; les granolas, avec trois recettes (baobab/coco, hibiscus/cajou et moringa/chocolat) ; et enfin les tisanes, avec, là encore, trois mélanges. Certifiée bio, la gamme est distribuée depuis avril 2022 dans des magasins et épiceries bio, ainsi que sur Internet. « Nous avons également été sollicités par des conciergeries d'entreprises pour faire des animations », ajoutent les deux entrepreneuses qui visent la clientèle des restaurateurs, en premier lieu desquels les restaurants africains, et les clubs de sport. Et si la France est visée dans un premier temps, Keyaa a bel et bien des ambitions européennes et même africaines, pour « faire redécouvrir les superaliments en Afrique ».
« À trois ans, nous visons un chiffre d'affaires de 500.000 euros », ambitionnent les deux dirigeantes qui ont choisi le statut d'entreprise à mission.