Le procédé de la Harpe d'or permet de limiter la corrosion des installations due aux pétroles acides.
Révolutionner le secteur du raffinage du pétrole en lui apportant une solution anticorrosion inédite et écologique : c’est le pari de la holding lyonnaise La Harpe d’or, créée et dirigée par Alain Partouche, et détentrice depuis avril 2017 d’un brevet international.
Crystal-Guard™ - c’est le nom de cette solution - est le résultat d’un programme de recherche mené pendant cinq ans par Wintech Global®, une société d’audit et de conseil créée à Lyon en 2008 par Bertrand Szymkowiak, et dont La Harpe d’or est, depuis 2011, le principal actionnaire. « Nous accompagnons les donneurs d’ordre du secteur Oil & Gas dans leur processus d’amélioration de la sécurité et de l’optimisation de la production », résume Bertrand Szymkowiak, qui connaît bien son sujet pour avoir travaillé comme consultant pour le compte d’IFP Energie Nouvelles, Total et Saudi Aramco.
L’arrivée massive des pétroles acides
Car le problème auquel sont confrontées les unités de raffinage est de taille : « Au cours de ces dernières décennies, le marché mondial a vu l’arrivée croissante de pétroles bruts à traiter provenant en particulier d’Afrique et qui ont la particularité d’être très acides et corrosifs. Or, les installations de raffinage n’ont pas été prévues pour ces qualités de pétrole. » Pour protéger leurs unités, les professionnels recourent à des inhibiteurs de corrosions soufrés et/ou phosphorés qui encrassent les installations et peuvent endommager les catalyseurs dans les unités en aval.
Recherche d’un partenaire
« Notre solution 100 % écologique repose sur l’injection ciblée de vapeur d’eau dans l’unité de distillation, porte d’entrée de la raffinerie : cette vapeur va former une fine couche cristalline protectrice à base d’oxydes sur les équipements », assure Bertrand Szymkowiak.
Pour déployer Crystal-Guard™ sur la planète, les deux hommes sont en quête d’un partenaire d’envergure internationale, tel qu’un gros cabinet de conseil : « Idéalement, nous aimerions conclure avec un partenaire français, mais toutes les pistes sont explorées. »
Cet article a été publié dans le numéro 2295 de Bref Eco.