Lactips fabrique un film plastique biodégradable à base de caséine impropre à la consommation.
D’un côté Lactips, start-up créée en 2014, a mis au point des films plastiques biodégradables à base de protéines de lait. De l’autre, Labojal, entreprise quarantenaire, fabrique à façon des détergents et des produits d’hygiène pour les professionnels.
C’est par le biais du Réseau Entreprendre® que leurs dirigeants respectifs se sont rencontrés : « Lorsque j’ai repris Labojal fin 2015, j’ai tout de suite voulu mettre en place une politique d’innovation en nouant des partenariats avec des universités et des start-up », se rappelle Eric Goudou, le repreneur.
La rencontre avec Marie-Hélène Gramatikoff et l’innovation de Lactips sonnent comme un déclic. « Dans nos métiers de la détergence, il faut savoir anticiper les aspects réglementaires et notamment tout ce qui a trait à l’environnement. Il y a donc un vrai enjeu sur le contenant », poursuit Eric Goudou.
Une solution écologique
Avec son film plastique biodégradable, compostable et à dissolution rapide, Lactips apporte un vrai facteur de différenciation à Labojal qui pourra ainsi faire valoir un éco-label sur ses produits. « Nous avons installé une chaîne pilote sur notre site de Metrotech. Nous sommes en mesure de fournir nos premiers produits et d’attaquer la commercialisation », explique Marie-Hélène Gramatikoff qui, depuis sa levée de fonds de février 2016 (1,2 million d’euros), a bien structuré l’entreprise basée à Saint-Jean-Bonnefonds dans la Loire (22 personnes). Afin de lancer rapidement la commercialisation, les deux PME cherchent un partenaire industriel pour la partie emballage. Lactips fournira le film plastique à l’industriel qui emballera les unidoses.
Douze mois avant que les consommateurs voient nos produits
Le marché de la détergence est le premier visé par Lactips qui discute avec « deux des trois leaders du marché. Le cycle de commercialisation en BtoBtoC est long. Il faudra compter douze mois avant que les consommateurs voient nos produits sur le marché ». Lactips s’intéresse également au secteur de l’agroalimentaire. Mais avant cela, elle devra boucler une nouvelle levée de fonds.
Quant à Labojal, basé à Thizy-les-Bourgs (7,2 millions de chiffre d'affaires en 2016 avec 25 personnes), les projets qu’il mène avec l’Université de Lyon devraient déboucher sur l’ouverture, en septembre, d’un laboratoire de R & D à Lyon qui emploiera trois personnes.
Cet article a été publié dans le numéro 2293 de Bref Eco.